L'objectif consiste à assurer une ville propre, tout en protégeant l'environnement. Certes, la tâche n'est pas aussi aisée qu'on le pense mais le défi peut être relevé pour peu que ce volet important de la gestion des villes ne soit pas négligé, voire délaissé par les élus locaux. Mais cela ne peut être l'affaire des seuls services communaux. Les citoyens ont, eux aussi, un rôle primordial à jouer là-dessus en contribuant, notamment par leur civisme et la discipline, à une gestion organisée et efficace de la collecte des déchets ménagers. Les services de nettoiement ont-ils les moyens nécessaires pour faire face à la situation ? Même si des acquisitions d'engins ont pu être effectuées ces derniers temps, il n'en demeure pas moins que dans l'ensemble, la flotte reste quasiment dépourvue de moyens modernes, tels que les camions à bennes tasseuses. Seules quelques agglomérations en disposent mais en nombre insuffisant. Le plus gros des moyens utilisés par les communes est constitué essentiellement de tracteurs à remorques et de camions ordinaires. Même s'ils s'imposent dans certains endroits pour des questions pratiques, les tracteurs, par exemple, ne peuvent assurer le transport des ordures vers les décharges publiques éloignées. C'est ce qui vient de se passer, d'ailleurs, avec la mise en exploitation, tout récemment, du nouveau centre d'enfouissement technique des ordures de Meknassa, localité située à plusieurs kilomètres du chef-lieu de wilaya et des communes voisines de Chettia, Oum Drou, Sendjas et Oued Sly. D'habitude, celles-ci utilisaient des décharges non contrôlées implantées non loin de leurs sièges respectifs. Aujourd'hui, après le changement de site, elles éprouvent de sérieuses difficultés à rallier quotidiennement la nouvelle infrastructure qui a été réalisée par les autorités locales, de concert avec la Direction de l'environnement, pour mettre fin à la prolifération des décharges sauvages, notamment le long de l'oued Cheliff.