Les besoins supplémentaires de l'Algérie en électricité sont de l'ordre de 10 500 mégawatts entre 2009 et 2017, a affirmé hier Nadjib Otmane, président de la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG). Intervenant sur les ondes de la radio Chaîne III, M. Otmane a souligné que la production actuelle, estimée à 7000 mégawatts, ira crescendo pour atteindre quelque 12 500 mégawatts dans les 10 ans à venir. Cet effort aspire, a-t-il souligné, à « faire face à l'augmentation de la demande en électricité », de l'ordre de près de 7% par an, selon les derniers chiffres de la Sonelgaz. En matière d'investissement, le président du CREG a rappelé que des projets portant sur la production de 5600 mégawatts sont en cours de réalisation pour un montant de 7 milliards de dollars. « Ce qui est en construction actuellement sécurise la demande jusqu'à 2012 », a-t-il indiqué. D'autres investissements seront donc nécessaires pour sécuriser la demande et répondre aux besoins croissants de la population, a-t-il signifié. « Pour sécuriser la demande après 2013, ils doivent lancer des projets 5 ans auparavant.Donc, il faudra y penser dès maintenant, puisque ce sont des investissements complexes et lourds », a-t-il déclaré en substance, précisant que l'Algérie doit investir 90 milliards de dinars par an. Si l'on tient compte des indications de ce responsable, les besoins de l'entreprise nationale sont beaucoup plus importants étant donné qu'elle doit aussi remédier à la vétusté de ses infrastructures. « Il y a de vieilles installations qu'il faudra retirer (…) Non seulement, on doit faire face à l'augmentation de la demande en électricité. Mais on doit également compenser les installations en fin de vie », note le président de la CREG. Evoquant les coupures enregistrées durant cet hiver dans beaucoup de régions, il a expliqué ces désagréments par le retard enregistré dans la mise en service « d'une centrale d'une capacité de production de 1200 mégawatts », faisant probablement allusion à la centrale de Hedjret Ennous. Par ailleurs, ce responsable a écarté l'éventualité d'une augmentation des tarifs de l'électricité par la Sonelgaz à court terme. Le groupe Sonelgaz compte investir, rappelle-t-on, près de 20 milliards de dollars d'ici à 2017 et entend exporter vers d'autres pays, et ce, en dépit de l'augmentation de la demande intérieure et des difficultés à faire face aux pics de consommation.