La demande nationale en gaz naturel est évaluée, selon le président de la Commission de régulation de l'électricité et du gaz, M. Otmane, à 17,5 milliards de m3 en 2006 dont 60% pour les centrales électriques et 15% pour les clients industriels contre 16,8 milliards de m3 en 2005. La région est du pays est considérée, selon M. Otmane, comme le plus grand consommateur de gaz naturel avec 35% suivie par la région centre avec 29% et les régions Ouest et Sud avec respectivement 23% et 13%. La Commission de régulation de l'électricité a prévu, confie-t-il, deux scénarios dans le programme indicatif des besoins en moyens de production d'électricité à l'horizon 2006-2015. Le premier scénario prévoit, a-t-il indiqué, une demande de 199 milliards de m3 durant cette période dont 23 milliards de m3 en 2015. Le deuxième scénario est basé, a-t-il ajouté, sur une demande de 212 milliards de m3 avec près de 40% pour la région Est contre 26 et 24% pour les régions Centre et Ouest. La croissance moyenne de la demande a atteint 5,4% durant la période 1995-2005 a-t-il soutenu. S'exprimant en marge de la rencontre Creg-opérateurs, organisée hier au ministère de l'énergie, M. Chakib Khelil a déclaré : “On n'est pas encore arrivé à un marché concurrentiel de l'électricité, car il n'y a pas de relations directes entre opérateurs et distributeurs.” Et d'ajouter : “La préoccupation majeure des pouvoirs publics est aujourd'hui de répondre à la demande des consommateurs en électricité et en gaz naturel.” Le ministre a souligné que “le taux de couverture national en gaz naturel par canalisations a atteint 34%”. Ce qui représente, selon lui, un résultat “encourageant” comparativement à certains pays développés et grands producteurs de gaz naturel dont les taux de couverture demeurent relativement faibles. Aujourd'hui, le panorama électrique de l'Algérie a changé avec l'entrée en service des nouveaux producteurs, argue-t-il. Il s'agit notamment de Kahraba-Skikda de 825 MW, Kahrama-Arzew de 321 MW et le projet de Hadjeret Enouss d'une capacité de 1 200 MW. L'opérateur historique Sonelgaz a achevé déjà sa réorganisation en holding avec plusieurs filiales, a-t-il affirmé. Concernant la consommation électrique, la Creg a estimé que “la croissance moyenne est estimée à 6,7% par an avec une production de 7 000 mégawatts à fin 2005”, en expliquant qu'“une production complémentaire de 800 mégawatts sera nécessaire, à partir de 2009, afin de faire face à la croissance de la demande électrique en Algérie”. La Creg a établi, également, deux scénarios pour évaluer la demande électrique nationale à l'horizon 2009-2015. Le premier scénario prévoit, dira M. Otmane, une évolution de 5 600 mégawatts alors que le second scénario est basé sur une évolution de 7 300 mégawatts durant cette période. L'objectif principal des pouvoirs publics est d'atteindre, a-t-il ajouté, une croissance moyenne de 1 300 kW par habitant dans les dix prochaines années. Le président de la Creg a annoncé, par ailleurs, que “deux textes réglementaires sur la production d'électricité seront promulgués prochainement”. La Creg est en train d'étudier la demande introduite par le groupe Sonelgaz pour l'augmentation des tarifs d'électricité, a-t-il révélé. Faïçal Medjahed