Le président de la commission de régulation de l'électricité et du gaz est catégorique. La demande nationale en électricité, qui reste stable pour le moment, évoluera très prochainement. A l'horizon 2017, "les besoins seront de 10500 mégawatters ce qui nécessite un financement conséquent de 24 milliards de dollars pour la production et la distribution". Les prévisions faites par le président de la Creg, Nadjib Athmane sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale font ressortir, certes, une sécurisation de la demande jusqu'en 2012, mais au-delà des efforts supplémentaires sont plus que nécessaires.Rien que pour l'hiver 2008, la demande a atteint "7000 mégawatters et la demande sera en nette évolution et ce, en fonction des nouveaux clients raccordés au réseau électrique". Les investissements en matière d'électricité s'avèrent très coûteux en plus des aléas auxquels il faut faire face comme le remplacement des "installations en fin de vie", a précisé le président de la Creg. Pour parer à toute éventualité, des projets sont lancés et d'autres verront le jour très prochainement comme la réalisation de "2450 MW et 5600 déjà en chantier". Le président de la Creg estime, par ailleurs, qu'un investissement de l'ordre de "80 milliards de dinars par an est indispensable". Ce qui remet sur la table la question des tarifs et l'augmentation que ne cesse de demander la Sonelgaz. Pour l'heure, le président de la Creg exclut tout recours à cette éventualité même si Sonelgaz trouve légitime sa demande, car elle répond à des besoins d'investissements. Nadjib Athmane estime, qu'à l'avenir - sans préciser de date - une augmentation serait irréversible. Il souligne, toutefois, que sa commission n'a reçu aucune demande dans ce sens depuis 2006. A cette époque, la Creg a jugé "utile d'opérer un rajustement des prix comme souhaiter par Sonelgaz afin de lui apporter les fonds nécessaires". Il rappellera, à ce propos, que le gouvernement s'y était opposé en proposant d'autres mesures "comme la bonification des taux d'intérêts au profit de la Sonelgaz mais qui restent insuffisantes". Conséquences, "la Sonelgaz a enregistré des résultats moindres que ce qu'elle prévoyait jusqu'en 2007, où la situation a commencé à se redresser". Pour ce qui est de l'énergie solaire qui reste au stade expérimentale, malgré les ressources dont dispose l'Algérie avec un taux d'ensoleillement des plus élevés au monde, le président de la Creg parle de difficultés à développer cette énergie renouvelable. Des difficultés liées au "coût élevé pour l'investissement et qui n'est pas compétitif". Abdelghani M.