La décision de fermeture du marché hebdomadaire, jouxtant la gare routière de la ville de Bouira, est tombée tel un couperet sur la tête des commerçants qui y ont fait de ce lieu une place privilégiée pour aménager leurs échoppes et étals. Pourtant, depuis 20 ans la ville de Bouira a connu un essor commercial important dans ce marché où l'engouement des clients est tel que son ouverture aux clients, venus des quatre coins de la wilaya, est presque quasi-quotidienne. Nos sources affirment que la décision de fermeture de ce marché a soulevé les appréhensions des commerçants bouiris qui attestent qu'ils ne savent plus à quels saints se vouer pour que leur unique source de vie ne soit pas hypothéquée et sacrifiée sur l'autel des décisions irréfléchies. Les commerçants qui y exercent leurs activités s'interrogent, quant à eux, sur leur sort après la fermeture de ce marché qui se spécialise notamment dans la vente des fruits, légumes, viandes et autres effets vestimentaires. Notre virée sur le terrain nous a permis de sonder les avis de ces commerçants qui attestent à l'unisson que leurs activités sont légales, et qu'ils payent rubis sur ongle le droit de location à l'APC de Bouira. Lesquels droits (redevances) mensuelles qui oscillent entre 3000 à 5000 DA. « Depuis presque 10 ans, je travaille ici, je paie le fisc et aussi le loyer de mon local alors pourquoi vont-ils fermer ce marché qui a toujours su faire la fierté de Bouira, par la bonne prestation et les bons prix qui y sont pratiqués ? », s'interroge, scandalisé, un de ces commerçants tenant un petit étal de fruits et légumes avant de renchérir que les pouvoirs publics vont récupérer l'assiette foncière de ce souk pour y planter un théâtre à ciel ouvert (théâtre de verdure). Nos sources auprès de l'APC de Bouira affirment, par contre, que tout les commerçants qui sont réguliers aux yeux de la loi au niveau de ce marché, bénéficieront de toutes les facilitations pour acquérir des locaux commerciaux à travers les quartiers de la ville.