La Commission centrale d'arbitrage (CCA), version Belaïd Lacarne, est à pied d'œuvre. Une semaine après l'élection de Mohamed Raouraoua au poste de président de la Fédération algérienne de football (FAF) et sa prise de fonction, le président de la CCA, membre de la Commission des arbitres à la FIFA, a programmé un séminaire à Alger, aujourd'hui et demain, qui réunira les arbitres internationaux et fédéraux. Ce rendez-vous intervient dans des circonstances particulières marquées par la mise hors jeu de huit arbitres dont un international (Touati Djaballah). Cette mise à l'écart de huit referees qui, dit-on, sera suivie par d'autres « exclusions » est un signal fort adressé par le nouveau patron du football algérien à l'endroit du corps arbitral, très décrié depuis des années. Trop de (mauvaises) choses sont dites sur les prestations des hommes en noir. Ils avaient besoin que quelqu'un leur remonte les bretelles ! Plus aucun arbitre n'est à l'abri de la nouvelle politique prônée par la nouvelle équipe dirigeante élue le 16 février. Les arbitres, qui fautent gravement, ne trouveront plus grâce aux yeux des hommes qui veillent sur le corps arbitral. Belaïd Lacarne mettra à profit les deux journées du séminaire pour rappeler aux arbitres leurs obligations. Le message sera clair : quiconque transgressera les limites autorisées s'exclura de lui-même du monde de l'arbitrage. Les chevaliers du sifflet ont senti le vent tourner, tous sont sur leurs gardes. Les bienfaits de la décision (mise à l'écart de huit arbitres) n'ont pas tardé à se manifester. Le football a vécu un week-end sans histoires (nationale I et superdivision). Pour la première fois de la saison, aucune contestation de décision d'arbitre n'a été signalée, tous les comptes rendus d'après match ont mis en exergue la « bonne tenue » des referees. Ces derniers n'ont influé sur aucun des résultats des rencontres disputées jeudi et vendredi. Ainsi, comme par enchantement, tout a bien fonctionné. Tant mieux et pourvu que cela dure. Cependant, les responsables du football en général et de l'arbitrage en particulier ne doivent pas relâcher la garde. Le tour des autres, comme l'évoquent certains, viendra, « c'est une question de temps », souffle un observateur proche de la CCA.