Cette dernière, méconnue par le grand public, pourtant très fréquente, enregistre, chaque année et à travers le territoire de la wilaya, des pics, notamment en été. L'année dernière, 144 cas d'hospitalisation ont été admis au niveau du service infectieux du CHUO. «Un chiffre non négligeable», estiment des épidémiologistes, tout en mettant l'accent sur la nécessité de prendre les mesures préventives nécessaires afin de freiner la propagation de cette maladie, surtout qu'on n'est pas loin de la saison estivale. «Ce sont des mesures préventives qui sont accessibles puisqu'il suffit d'éradiquer le vecteur principal de la maladie qu'est la tique présente sur les chiens et les chats errants», explique un épidémiologiste. Le spécialiste souligne que les premiers cas apparaissent à partir du mois de mai et continuent en courbe ascendante, jusqu'à atteindre une évolution maximale vers les mois de juillet/août, période de grandes chaleurs. Notons que «le taux de mortalité de cette maladie avoisine les 2,5% et peut atteindre, dans les formes graves, 50%. Les symptômes de la fièvre boutonneuse, assez ordinaires, caractérisés par des céphalées et des fièvres faussent le diagnostic. Certains médecins se trompent de diagnostic et donc de traitement et la confondent avec d'autres infections jusqu'à l'invasion éruptive et l'apparition de boutons sur l'ensemble du corps, et surtout au niveau des membres inférieurs. D'où le retard du diagnostic et le risque d'aggravation de l'état du malade», ajoute notre interlocuteur. Le traitement se fait à base d'antibiotiques spécifiques à l'infection et se doit d'être entrepris dès l'apparition des premiers signes. Chaque année, des centaines de cas de fièvre boutonneuse et d'autres zoonoses sont enregistrés, un programme de prévention et de lutte contre les chiens errants est pourtant en mesure d'éradiquer en amont ces maladies à transmission animale. Il reste à se pencher sur le devenir et le rôle des fourrières canines que compte la wilaya.