Le mouvement de protestation déclenché, il y a une semaine, par les élèves de terminale de certains lycées de Constantine a pris une tournure grave, samedi, lorsque des agents de l'ordre postés au quartier Coudiat ont matraqué des dizaines de lycéens qui voulaient tenir un sit-in devant la direction de l'éducation. Constantine. De notre bureau Un important dispositif de sécurité a été déployé durant toute la journée à travers certaines artères de la ville et sur la place attenante au centre culturel Mohamed El Aïd Al Khalifa. Cette place a été le théâtre d'une importante marche, jeudi dernier, improvisée par les élèves de terminale de cinq lycées de la ville et rapidement stoppée par les agents de l'ordre. Un climat de tension règne, depuis une semaine, au quartier administratif Coudiat où se trouve la direction de l'éducation. Cette dernière, dans une tentative de calmer les esprits, a délégué hier deux responsables pour tenir une réunion avec les représentants des élèves, dans l'enceinte du lycée Sœurs Saâdane en vue de convaincre les manifestants de reprendre les cours avec la promesse de transmettre leurs revendications à la tutelle. Ce qui n'a pas semblé leur faire changer d'avis, déterminés qu'ils sont à boycotter les cours jusqu'à l'obtention d'une déclaration officielle du ministre de l'Education pour la suppression des cours du troisième trimestre de l'examen du bac, surtout que la plupart des lycées n'ont pas atteint la moitié du programme, à moins de trois mois de la date butoir fixée par le département de Benbouzid. Hier, le mouvement de protestation a fait tache d'huile, gagnant d'autres établissements dans la commune de Didouche Mourad, située à une douzaine de kilomètres de Constantine, où les élèves de terminale ont décidé eux aussi de sécher les cours. Farida Hamadou , S. Arslan