La crise qui secoue la commune d'Akbou, depuis le 4 février dernier, a tendance à se corser avec, notamment, l'intervention d'acteurs politiques plus ou moins engagés dans le conflit. Ainsi après la déclaration du coordinateur de wilaya du RND, soutenant le P/APC contesté par une majorité de ses pairs, le bureau local du RCD et les 9 élus contestataires ont rendu publique consécutivement deux déclarations renforçant la défiance exprimée au maire. Dans sa déclaration datée du 16 février dernier, le RCD a épinglé « la gestion hasardeuse des affaires de la collectivité » à l'origine, soutient-on, du marasme économique et social dont pâtit la commune. Abondant dans le même sens, le 9 élus contestataires ont rendu public un communiqué dans lequel ils relèvent en substance qu' « il est inacceptable et scandaleux qu'une importante commune comme Akbou, recelant d'énormes ressources humaines et matérielles, soit privée d'une stratégie de développement à la hauteur des ambitions dignes d'une grande ville ». Tout en expliquant que leur démarche n'est dictée que par l'intérêt exclusif de la collectivité, ils dénoncent l'intransigeance du P/APC ainsi que les « manipulations des apprentis sorciers de tous bords » ; lesquelles manipulations, craint-on en substance, risquent d'entraîner la municipalité vers des lendemains incertains. Pour sa part, le premier magistrat de la commune n'a pas cessé d'afficher sa disponibilité au dialogue et à la réconciliation. Les élus ont décliné cette offre arguant qu'ils ne sont pas à leur première expérience avec l'édile communal. Aussi la situation de blocage est vraisemblablement appelée à durer d'autant que la motion de défiance votée par les élus contre le maire est entachée d'un vice de forme. En effet, la procédure de retrait de confiance avait été engagée en l'absence du P/APC.