Malgré les risques de graves maladies, telles que l'hypertension et l'insuffisance rénale, que les citoyens peuvent contracter à cause de la consommation du sel non iodé, le « cartel » informel, responsable de sa commercialisation, sévit encore à Souk Ahras et met en péril la santé des citoyens. Pas moins de 1 278kg ont été saisis, il y a quelques jours, par les services de la DCP, notamment dans des boulangeries et épiceries du chef-lieu. L'abondance de ce produit non conforme coïncide, très souvent, avec la disparition des étals du produit irréprochable de l'Enasel, d'où les doutes sur l'existence d'une filière gérée par une main opulente et bien introduite. Les complicités à tous les niveaux et l'hibernation du mouvement associatif à Souk Ahras sont à répertorier sur la liste des conditions favorables à la pérennité du circuit producteur commerçant. La justice a été saisie de l'affaire, après confirmation par des analyses de la nocivité de ce sel. Nous venons d'apprendre, par la même occasion, la saisie, par les éléments de ladite direction, de 650 mètres linéaires de tuyaux à gaz, destinés à l'usage domestique et non conformes aux normes universelles de protection. Une enquête concernera quelques quincailleries mises en cause lors des inspections. Chose qui nous amène à relire les chiffres effarants des accidents mortels provoqués par les émanations des gaz à travers le territoire national. C'est dire toute la fragilité du marché algérien et les proportions atteintes par la contrefaçon.