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Une gaâda Kenadsia
Publié dans El Watan le 07 - 04 - 2005

La foule était au rendez-vous, quoique la salle n'était pas archi-comble. Le concert débute peu avant 19h 30. La scène est aménagée en une agréable gaâda : matelas posés en cercle et recouverts de bourabah (jeté tissé), coussins traditionnels et un berrad (théière en cuivre) sur chaque côté. Les artistes, vêtus de djellabas, entament un chant sur un rythme lent et cadencé, assez proche du hawzi, avec violon, kenitra, oûd, derbouka, taâridja (petite derbouka) et mehraz (pilon en cuivre).
Le but était sans doute de préparer le public. Parce que la cadence ne tarde pas à se modifier et l'ambiance avec. Durant le premier quart d'heure, les spectateurs se trémoussaient sur leur siège sans oser s'aventurer sur la piste. C'est avec la célèbre Ben Bou Ziane que le changement s'opère : le rythme devient rapide, le public s'anime et prend possession de la petite piste, où l'ambiance est à la limite de la transe. La troupe enchaîne avec Zahou Ed Dounia, Ya Krim El Kourama, Salem… avec la superbe voix du soliste qui se dégage parfois de celle du chœur. Au total, deux heures de pure folie pour les danseurs et de bonheur pour ceux qui ont participé avec le cœur. Vers la fin, le soliste rend hommage au grand El Hadj Mohamed, dit Benderrouiche, qui a pris sa retraite l'année dernière, à l'âge de 80 ans. Il fut le dernier interprète à avoir côtoyé les grands ténors d'El Ferda des années 1940.
Sa mémoire, son savoir et sa connaissance des qaçaïd constituent une véritable mine d'or pour la troupe. Celle-ci est la dernière survivante de ce style si particulier. L'origine de l'appellation, El Ferda (soulier), qui s'appelait «el amma» au départ, compte trois explications. La première est liée à la musique elle-même : la mélodie et le rythme reposent sur une percussion de basse qu'on obtient en tapant d'une babouche sur une gassaâ (jatte en bois). La personne tapant de la ferda ayant une place prédominante dans la troupe (généralement au centre et face aux autres membres), ce genre musical aurait prit le nom de ferda en reconnaissance à cet instrument qui donne le ton aux qaçaïd. Selon une autre version, el amma organisée en fin des fêtes de mariage ou pendant d'autres cérémonies était l'occasion de ramasser des contributions pour les mariés ou les organisateurs de la fête. Les invités déposaient l'argent dans une ferda (soulier).
Les habitants ont eu tendance à dire qu'une ferda est organisée chez tel ou tel autre. L'allusion était faite à la quête ; puis le nom a commencé à désigner le genre musical. Une troisième version dit que la ferda aurait pour origine le mot arabe «farida» (unique). Le genre musical est ainsi désigné, car sur plusieurs plans il est unique. Et on l'aura constaté mardi soir.


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