Noureddine Yazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, n'exclut pas l'existence d'un lien entre le dernier attentat de Jijel et l'imminence de l'élection présidentielle. « Je n'écarte pas que cet attentat ait été perpétré dans le but de créer un climat désagréable à l'approche de l'élection présidentielle », a-t-il indiqué hier, lors d'une conférence de presse tenue en marge de la visite présidentielle à Oran. Convaincu que les terroristes sont dans leurs « derniers retranchements », le ministre de l'Intérieur assure que cette attaque terroriste – qui a coûté la vie à 9 personnes – est loin d'influer sur le déroulement de la prochaine présidentielle. Questionné sur l'opération d'assainissement des listes électorales qui a pris fin il y a deux jours, M. Zerhouni n'a pas pu donner avec exactitude le volume du corps électoral, qui oscille, selon lui, entre 18 et 19 millions d'inscrits. Cependant, il affirme qu'il y a eu 300 000 nouveaux inscrits, ceux ayant bouclé leurs 18 ans cette année. Comme il a parlé de 1,5 million de « mal inscrits ». Ces « mal inscrits », comme il aime à les désigner, sont ceux qui ont changé de lieu de résidence tout en restant inscrits sur la liste électorale de leur ancienne résidence. Pour faciliter le déplacement aux électeurs, M. Zerhouni précise que son département a pris les dispositions nécessaires pour renforcer le nombre de bureaux de vote à travers le territoire national. Abordant la question des observateurs internationaux, il a indiqué que des quatre organisations sollicitées par l'Etat algérien, dont il est membre, seule l'Union africaine a confirmé son envoi d'une soixantaine d'observateurs. Cela, selon lui, ne veut nullement dire que l'ONU, la Ligue arabe et l'Organisation de la conférence islamique ne comptent pas répondre favorablement à la demande algérienne.