«Ce projet estimé à environ 10 milliards de dinars a reçu l'aval du conseil d'administration du parc et attend l'approbation finale du comité interministériel composé de représentants des différents organismes inhérents : ministères de l'Agriculture, de l'Environnement, des Finances, du Tourisme et la direction générale des forêts, etc. pour son exécution.» C'est ce que nous avons appris respectivement de la part du directeur général du parc, M. Djaou, et du co-auteur du projet en question et ingénieur, M. Bendif. A titre de rappel, la structure concernée a ouvert en 1982 et s'étend sur une superficie de 300 ha appartenant à plusieurs communes : Hydra, Ben Aknoun, El Achour pour ne citer que celles-là. Aménagée en plein centre urbain, elle est répartie en plusieurs zones : 50 ha réservés aux attractions (20 manèges) et aires de détente, 40 ha aux animaux, 200 ha de forêts, 2 hôtels le Mouflon d'or et la résidence Le Moncada sans omettre les nombreux commerces et lieux de restauration appartenant à des particuliers, ainsi que plusieurs hectares de terre non exploitées. Toujours, selon notre interlocuteur, concernant les moyens de transport mis à la disposition des centaines de visiteurs qui y affluent par jour, il y a un train ferroviaire et 2 télécabines aériennes. «Le processus de réhabilitation du parc a débuté au en premier lieu par la récupération et la réoccupation de l'ensemble des espaces ayant servi à la prolifération de nombreux fléaux sociaux, prostitution, consommation de boissons alcoolisées, drogues depuis plus d'une décennie. Ce travail de longue haleine s'est fait grâce à l'intervention des forces de sécurité qui ont éradiqué une bonne partie de ces foyers», renchérit-il. De ce fait, de nombreux projets datant de 1986 et à l'arrêt depuis, pour cause de ressession des grands projets à l'époque seront relancés. Il s'agit notamment du barrage d'une capacité de 300 000 m3 alimenté par des sources naturelles, édifié en contrebas du Moncada. Les travaux sont achevés à 80 % mais son exploitation et sa mise en marche sont suspendues. Afin de remédier à cela, il a été procédé à son assainissement et à l'élimination des eaux usées en collaboration avec le ministère de l'Hydraulique et l'Ofares. L'expertise et l'audit de l'ouvrage sont en cours par les ingénieurs et experts de l'Entreprise nationale des études hydrauliques (ENHYD) afin d'identifier ces ressources et capacités pour capter les eaux et les moyens techniques adéquats. Autour de l'alimentation en eau de ce barrage, qui se fera prochainement, viendront se greffer une multitude de réalisations en amont et en aval. Il est question d'un ensemble de jeux aquatiques avec piscines, un théâtre en plein air sous forme de collisé avec gradins et scène, un parking et un nouvel accès au parc du côté de Ben Aknoun. Il nous a été de même indiqué que des négociations sont en bonne voie avec des partenaires nationaux pour leur concrétisation, notamment l'APC d'Hydra. A proximité, sera créé un géozoo, espace réservé aux animaux sauvages qui vivront en semi-liberté : «Les 3 hangars pour abriter ces espèces animalières existent déjà reste l'installation des différents équipements et commodités nécessaires. Le terrassement est réalisé, quant à sa délimitation naturelle, il se fera par un système de bute en gabrionnage», ajoute l'ingénieur : «Pour ce qui est des attractions, la procédure est engagée pour le lancement des appels d'offres permettant l'acquisition de nouveaux manèges plus attrayants et d'actualité et le remplacement des vieux équipements vétustes datant de plus d'une trentaine d'années. L'action massive relative à l'assainissement des 200 ha de forêt : élagage, désherbage et abattage des arbres morts, initiée par le ministère de tutelle en coordination avec la wilaya d'Alger, entamée en 2004, se poursuit de façon régulière. D'autres EPIC s'attellent à donner un visage plus avenant et un environnement sain à ce parc zoologique et de loisirs. Afin de préserver et veiller à la sécurité des personnes et familles en visite sur les lieux, des rondes de véhicules de police sont effectuées plusieurs fois par jour, du fait de l'existence d'un poste de police permanent. Une centaine d'agents de sécurité sont aussi déployés afin de protéger les biens physiques et autres structures. Pour ce qui est des 200 familles qui ont construit des baraques précaires en guise d'habitation, accaparant ainsi une importante surface, elles sont réparties, selon M. Bendif, en 3 catégories, celles appartenant à des employés du parc qui y ont emménagé à titre provisoire, d'autres dont les terres ont été exploitées pour la création du parc zoologique, qui ont été indemnisées, mais refusent de déménager, et le reste sont les indus occupants. «L'ensemble des dossiers relatifs à ces ménages ont été acheminés aux services de la wilaya. Les superficies ainsi récupérées serviront à l'aménagement d'espaces de loisirs», conclut-il.