Les populations de Mahfouda, Bouhitem et Tala Abdellah, localités de la commune de Bouhamza, sont privées d'eau depuis plus d'un mois. Le réseau alimentant ces villages subit à chaque période hivernale des dommages importants. La moindre crue emporte le tronçon des canalisations qui traverse l'oued Soummam et reliant le forage de Bouzeroual à la première station de transfert. Ce réseau est le troisièmes, faut-il le rappeler, dont dispose la commune et qui alimente prés de 6000 habitants. « Cela fait plus de 40 jours que je n'ai pas vu l'eau couler du robinet », nous dira un enseignant au CEM de Mahfouda. « L'établissement est alimenté par des citernes affectées par l'Algérienne des eaux », ajoute notre interlocuteur. Cela fait des années que le problème se répète et des sommes colossales ont été dépensées par les pouvoirs publics sans qu'une solution définitive ne soit trouvée. « Presque chaque année nous sommes confrontés aux pénuries qui s'étalent dans le temps ; certaines fois, il a fallu des mois pour rétablir la distribution », dira un habitant du même village. Dans certains hameaux, les habitants recourent aux citernes tractables qu'ils paient à raison de 1000 dinars la citerne. « C'est des particuliers qui nous approvisionnent à l'aide de leurs citernes ; ceux qui ne peuvent pas se le permettre s'approvisionnent des sources et à dos d'âne », nous dira un villageois. Il est à signaler que plus de 4 millions de dinars ont été consommés, entre 1999-2000, pour la réparation de ce tronçon. « C'est une vraie saignée pour le budget de la commune » nous dira un élu. Les travaux opérés en 2006 sur cette conduite ont coûté à la trésorerie, selon le P/APC de l'époque, plus de 6 millions de dinars. Sans compter d'autres opérations et travaux effectués sur ce réseau et financés par les programmes sectoriels.