De retour du championnat d'Afrique de gymnastique qui s'est déroulé du 28 janvier au 6 février au Caire (Egypte), monsieur Benzai Omar, entraîneur de l'Equipe Nationale garçons de gymnastique et en même temps entraîneur du Mouloudia Baladiyate Saida, a bien voulu, sans ambages, répondre à nos questions. A propos du championnat d'Afrique, il dira : « 9 pays ont pris part à cette compétition continentale, à savoir le Maroc, la Tunisie, la Libye, l'Egypte, le Sénégal, l'Afrique du Sud, la Namibie, le Cap Vert et bien sûr l'Algérie. Nos gymnastes se sont parfaitement illustrés en glanant 5 médailles pour les juniors (2 en or, 1 argent et 2 en bronze), les seniors quant à eux étaient représentés par 5 gymnastes, deux de Boufarik, deux de Saida et un émigré de Lille (France). Ils ont eux aussi récolté 7 médailles se répartissant comme suit : 3 en or, 2 en argent et 2 en bronze. L'Algérie s'est classée deuxième par équipe devancée par le pays organisateur, en l'occurrence l'Egypte. » L'on apprend qu'avec un palmarès très éloquent depuis sa création en 1973 à nos jours, le MBS compte 6 gymnastes champions d'Afrique, champions d'Algérie toutes catégories confondues, plus d'une quinzaine de fois, le MBS est aussi champion d'Afrique des clubs. Benzai et tous ses collaborateurs ne veulent pas dormir sur leurs lauriers et œuvrent inlassablement pour progresser de l'avant et remporter d'autres trophées. C'est ainsi que M. Benzai a tenu à souligner le problème du nombre d'entraîneurs qui ne sont que quatre, 2 pour les garçons et deux pour les filles pour 260 athlètes. « Nous avons besoin d'entraîneurs affectés et non de contrats. Les instituts technologiques des sports forment chaque année des conseillers et des techniciens ; il y a peine 15% des diplômés sur le terrain. Nous interpellons la tutelle pour affecter ces techniciens sur le terrain qui seront plus bénéfiques pour le développement de la discipline et non dans les administrations ». Et d'ajouter : « Quant à nous, nos salles sont équipées pour faire de la haute performance et pour atteindre nos objectifs, la condition sine qua non est de faire appel à une assistance étrangère de haut niveau. Des propositions seront faites à la tutelle. D'ailleurs, tous les pays du monde le font. L'Egypte, par exemple, a 15 Chinois, des entraîneurs de très haut niveau. » Et de conclure : « La prise en charge de l'athlète est très importante, il s'entraîne 5 à 6 heures par jour sauf le week-end, il faut des moyens incitatifs, le MBS le fait en allouant une petite indemnité aux athlètes internationaux qui représentent l'Algérie. Saida comptabilise 7 entraîneurs de gymnastique qui sont partis vers des cieux plus cléments où ils entraînent des clubs de haut niveau en Namibie, France, Arabie Saoudite, Canada, Angleterre, Dubai. Je dirais que la gymnastique est l'affaire de tout le monde. Les responsables doivent nous faire confiance, il en est de même pour les parents. »