Selon une source informée, il serait impliqué dans une importante affaire de corruption et de trafic d'influence. Son nom aurait été cité, hier, lors de l'audition de l'homme d'affaires et promoteur immobilier Hadji, incarcéré à la prison de Blida. Avant d'être transféré à Blida, celui-ci se trouvait à la prison d'El Harrach. Il y a été conduit à la suite d'une vaste enquête sur le foncier ouverte à Alger. M. Bouricha aurait fait bénéficier illégalement cet homme d'affaires d'un terrain de 14 hectares se trouvant à Khazrouna. Le remboursement du terrain cédé devait se faire sur 25 ans. M. Bouricha s'est vu octroyer, pour services rendus, deux villas se trouvant à Alger. Etant donné son statut de haut fonctionnaire de l'Etat, M. Bouricha a le privilège de juridiction. En d'autres termes, cela veut dire qu'il reviendra à la Cour suprême de désigner le juge qui instruira son affaire. La procédure peut prendre plusieurs mois. A rappeler que le fils de M. Bouricha se trouve depuis peu derrière les barreaux pour trafic de véhicules. Par ailleurs, le dossier de M. Hadji s'est encore alourdi hier. L'homme d'affaires s'est vu poursuivre par le parquet de Blida pour corruption et complicité de dilapidation de deniers publics. L'enquête diligentée par la justice a conduit aussi à l'inculpation d'un Belaïd Nouredine, conseiller au ministère de la Justice. Le parquet de Blida a placé cette personne sous mandat de dépôt pour corruption et trafic d'influence. Le même sort a été réservé à de nombreux autres fonctionnaires de l'Etat exerçant à Blida en raison de leur lien avec le milieu mafieux local. L'enquête menée sur l'homme d'affaires Boukrid Djamel, une personne actuellement activement recherchée et qui est derrière le scandale du CHU Frantz Fanon et des surfacturations de marchandises vendues à cinq communes de la wilaya de Blida, montre que Belaïd Nouredine a reçu gracieusement deux véhicules. Des véhicules, précise-t-on, offerts par ce même Boukrid Djamel. Près d'une centaine de personnes seraient liées aux dossiers du CHU de Frantz Fanon et des surfacturations de marchandises. Le préjudice subi par l'Etat dépasserait les 140 milliards de centimes.