Politiquement, le gain est important. Traduire le fils d?un wali influent ainsi que ses complices en justice pour des affaires de corruption, trafic d?influence, complicité et dilapidation de deniers publics, est à l?honneur de notre justice. Néanmoins, cette action n?atteindra ses objectifs que si elle est étendue à toutes les administrations souffrant de défaillance de gestion. En effet, une dizaine de personnes ont été inculpées dans le cadre de ce scandale appelé «affaire du wali de Blida». Il s?agit de Addelilah Bouricha, fils du wali, de Messaoud Hadji, promoteur immobilier, de deux fonctionnaires de la wilaya et de M. Belaïd, conseiller du ministre de la Justice. Accusé d?avoir construit un hôtel de six étages au lieu de deux, Messaoud Hadji, a été le premier à avoir été incarcéré. Selon les dernières révélations, il aurait bénéficié d?un permis de construire, en contrepartie du paiement d?une somme de 20 millions de dinars. Pour sa part, l?ancien Duch, M. Chenni, conteste toute relation avec cette affaire et nie avoir signé le document en question et encore moins avoir touché la somme présumée. Le tribunal a également inculpé un conseiller à la présidence, Mourad Sassi, à la suite de la découverte de son ordre de mission dans la boîte à gants de sa voiture, une Daewoo Nubira, retrouvée parquée dans une villa à Douaouda. Elle appartient à Djamel Boukrid. Toujours en fuite, il serait le principal accusé dans l?affaire des deux voitures «Mercedes trafiquées» qui ont été retrouvées chez lui. Il aurait, également, offert comme cadeau deux véhicules à M. Belaïd pour avoir classé l?affaire des surfacturations dans les achats de fournitures destinées à l?hôpital Frantz-Fanon.