La population dénonce l'état lamentable dans lequel se trouvent les centres urbains, comme le chef-lieu de wilaya. Elle l'a fait savoir à maintes reprises aux autorités locales qui semblent conscientes du problème mais qui tardent à y remédier, selon elle. Interrogé récemment à ce propos, le chef de la daïra de Chlef a fait savoir qu'il existe un vaste projet d'amélioration urbaine mais que celui-ci ne peut être lancé avant la rénovation totale du réseau d'AEP qui est, d'après lui, vétuste et défectueux par endroits. « La seule possibilité qui nous reste pour le moment, c'est de colmater les brèches sur les routes et trottoirs fortement dégradés, en attendant le lancement et l'achèvement du grand chantier », nous a-t-il déclaré avant-hier. Le wali s'est vu confronté lui aussi à la même situation : engager les travaux d'aménagement urbain ou attendre le futur projet de remplacement des canalisations d'eau ? Même s'il rejoint l'avis de son chef de daïra, il aurait souhaité voir cette dernière opération être engagée en premier au siège de la commune et non au niveau des cités périphériques. C'est trop tard car celle-ci a déjà été exécutée avec beaucoup de réserves du reste, moyennant des dépenses de plusieurs milliards de dinars. Le grand perdant dans tout cela, c'est le citoyen qui vit dans une situation pour le moins dramatique et indigne d'un grand centre urbain censé être la « vitrine » de la wilaya et carrefour régional. Les rues et trottoirs sont parsemés de trous béants, alors que des immondices jonchent le sol un peu partout. Si tel est le cas au centre-ville, qu'en est-il dans les quartiers de la banlieue, tels que Chegga, Haï El Houria, Haï Salem, Haï Bensouna et Chorfa ? La route défoncée sur le chemin de Chegga ou les eaux usées et la boue qui envahissent certaines cités illustrent parfaitement le chemin qui reste à parcourir dans ce domaine.