Le bras de fer se corse davantage entre les étudiants et l'administration de l'école paramédicale de Tizi Ouzou. Encore une fois, l'établissement renoue avec le mouvement de protestation. Les étudiants sont revenus à la charge, hier, pour exprimer leur mécontentement. Ils ont ainsi enclenché une grève ponctuée d'un rassemblement sur la voie publique. Ils réitèrent leurs revendications d'ordre sociopédagogique. Outre les problèmes de la restauration et de la médiathèque, les protestataires remettent sur le tapis la question de la campagne de vaccination (HBV, antihépatique) pour l'ensemble des étudiants au sein de l'établissement. « Le vaccin est indispensable pour nous qui travaillons dans un milieu plein de germes. C'est notre santé qui est en danger », a clamé une étudiante qui ajoute, par ailleurs, que le directeur avait promis de répondre aux doléances des contestataires au plus tard dans un délai d'une semaine, mais rien, selon elle, n'a été fait dans le sens de venir à bout des problèmes dont se plaignent les contestataires. Ces derniers ont, d'ailleurs, obstrué la rue pendant plus d'une demi-journée. Il a fallu l'intervention des services de police pour que les grévistes libèrent la circulation. Puis, ils se sont dispersés dans le calme et sans le moindre incident. Mais, ils ne veulent pas apparemment lâcher prise puisqu'ils campent toujours sur leur décision, celle de poursuivre la grève. « Tant que nos problèmes ne sont pas résolus, nous n'allons pas reprendre les cours et nous continuons à investir la rue, c'est le seul moyen qui peut faire réagir les responsables à tous les niveaux », a martelé un autre étudiant. Par ailleurs, du côté de l'administration, le directeur de l'établissement estime que « la plupart des revendications des protestataires sont satisfaites ». « Pratiquement, tous les problèmes énumérés dans la plate-forme de revendications des étudiants sont pris en charge. L'Etat met le paquet pour donner la chance à tout le monde d'être formé. S'agissant du vaccin HBV, celui-ci sera disponible au plus tard cet après-midi. Nous avons contacté les secteurs sanitaires et les établissements hospitaliers de la région pour essayer de collecter au moins 600 doses pour ce soir. Pour ce qui est de la médiathèque, j'ai décidé de geler son fonctionnement après la démission du préposé. Concernant les séances pratiques, nous avons acheté un bus pour transporter les stagiaires vers l'hôpital de Bordj Menaïel comme nous avons loué également deux fourgons privés pour acheminer les étudiants vers leur lieu de stage à Oued Aïssi », a souligné M. Hamid Haddad. D'autre part, notons que l'école paramédicale de Tizi Ouzou renferme en son sein 613 étudiants, dont 84% sont des filles, repartis en trois spécialités, à savoir sage-femme, anesthésiste et paramédical.