Les étudiants demandent l'amélioration des conditions sociopédagogiques au sein de leur établissement. Les étudiants de l'école de formation paramédicale de Tizi Ouzou ont enclenché un mouvement de grève depuis la semaine dernière. Ils comptent poursuivre cette action jusqu'à la satisfaction de leurs revendications ayant trait notamment au volet sociopédagogique. Ces dernières consistent, entre autres, en la résolution du problème des bourses, la prise en charge (restauration et internat) des étudiants en fin du cycle, la révision des procédures du conseil de discipline. « Dans le volet social que nous considérons comme primordial pour notre formation au sein de l'établissement, la sécurité au sein de l'école fait défaut. Des personnes étrangères à l'établissement rentrent sans difficultés, alors que les étudiants de la 3e année se voient souvent humiliés pour y accéder. Cela, sans parler de restauration qui n'est pas bonne. L'on a enregistré, d'ailleurs, des cas d'anémie et d'intoxication », lit-on dans une déclaration rendue publique par les protestataires qui ajoutent également que « les étudiants font face à une situation caractérisée par le manque d'hygiène au sein de l'établissement ». « Nous voulons aussi des activités culturelles et sportives au niveau de notre école afin de nous permettre de créer notre club à l'instar des autres établissements de formation des paramédicaux à l'échelle nationale. Les étudiants de l'EFPM de Tizi Ouzou se sentent humiliés par l'abus excessif de pouvoir exercé par l'administration », clament ces protestataires qui tiennent, depuis mardi, un sit-in dans l'enceinte de l'établissement. « Tant que nos problèmes ne sont pas résolus, nous n'allons pas reprendre les cours et nous continuons notre mouvement de protestation, c'est le seul moyen qui peut faire réagir les responsables à tous les niveaux », ont martelé d'autres étudiants qui semblent décidés à maintenir la pression sur les responsables concernés afin de répondre favorablement à leurs doléances. Ils comptent, d'ailleurs, maintenir leur grève tant que, disent-ils, rien n'est fait pour améliorer leurs conditions sociopédagogiques au sein de l'établissement. Ainsi, après une semaine de débrayage, les protestataires ne veulent pas lâcher prise. Par ailleurs, rappelons que ce n'est pas la première fois que l'EFPM de Tizi Ouzou connaît un mouvement de grève enclenché par les étudiants. Ces derniers avaient, l'année dernière, plusieurs fois, envahi la voie publique pour se faire entendre. Ils revendiquaient la programmation des sorties pédagogiques et la rénovation des blocs sanitaires. Enfin, notons que nous avons tenté maintes fois de joindre le directeur de l'établissement pour avoir la version de l'administration, mais en vain.