Le bras de fer entre les étudiants de l'Ecole nationale supérieure vétérinaire (ENSV) d'El Harrach et l'administration de l'université se poursuit. En débrayage depuis le 23 mai dernier, les grévistes se disent décidés à aller au bout de leur mouvement de protestation jusqu'à satisfaction de leur revendication, à savoir l'élévation du niveau de formation de l'école. Dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction, les étudiants dénoncent les pressions, les intimidations et les tentatives de sabordage de leur mouvement exercées par l'administration. Les étudiants ont ainsi été convoqués, le 7 juillet dernier, par télégramme pour passer le dernier examen de l'année dans quatre instituts, hors de leur école. Ce faisant, l'administration voulait fragmenter le mouvement pour l'affaiblir. Mais la majorité des étudiants grévistes ont campé sur leurs positions et refusé de rejoindre les centres d'examen. «Les forces de l'ordre ont usé de la force pour obliger les étudiants de 2e année, convoqués à l'école normale de Bouzaréah, à passer les examens […]. Les forces de l'ordre ont malmené et violenté une douzaine d'étudiants, dont l'un a été évacué à l'hôpital de Bab El Oued», précise le communiqué. D'autre part, ajoutent les grévistes, «seulement deux étudiants de 3e année convoqués à l'Ecole nationale supérieure des sciences de la mer de Dely Ibrahim ont passé les examens, le reste a déserté l'école». Pour leur part, les étudiants de 4e année convoqués à l'Ecole nationale des travaux publics de Vieux Kouba et ceux de la dernière année à l'Ecole supérieure de commerce d'Alger ont refusé de se soumettre aux examens, persistant dans leur détermination à poursuivre le mouvement de protestation. Notons que l'administration de l'ENSV avait indiqué que l'examen sera validé même si un seul étudiant accepte de le passer. Les étudiants de l'ENSV ont enclenché une grève illimitée le 23 mai dernier. Ils exigent, entre autres, le départ du directeur de l'établissement et demandent, par ailleurs, l'intervention du ministère de tutelle pour trouver une issue à cette crise qui perdure. A. B.