Le projet avait été remporté le 18 mai dernier par le groupement qui avait demandé 7, 14 milliards de dinars pour une durée de réalisation de 20 mois. MASA est une société qui fait partie du groupe DRAGADOS. Le tronçon Hassi Rmel-Sougueur constitue la première phase du projet du gazoduc Medgaz sur une longueur de 302 km. La deuxième phase verra la construction d'un autre tronçon qui doit relier la ville de Sougueur au centre pétrolier d'Arzew sur une longueur de 224 km, avec un coût estimé à 5,8 milliards de dinars. La troisième phase consistera à réaliser le tronçon Relizane-Beni Saf sur une longueur de 122 km avec un coût estimé à 3,16 milliards de dinars. La fourniture des tubes coûtera 9,6 milliards de dinars pour la première phase, 8,5 milliards de dinars pour la deuxième phase et 4,6 milliards de dinars pour la troisième phase. Le coût global du tronçon algérien de Medgaz sera d'environ 39 milliards de dinars selon Sonatrach, soit 16,1 milliards de dinars pour la construction et 22,7 milliards de dinars pour la fourniture des tubes. La longueur totale pour les trois phases est de 648 km. Après l'étape de Beni Saf, le consortium de Medgaz composé de Sonatrach, Cepsa, GDF, Endesa, Iberdrola, BP et Total prendra la relève pour la construction du tronçon offshore qui doit relier par voie sous-marine Beni Saf à la ville d'Almeria. La canalisation offshore aura une longueur de 200 km avec un diamètre de 24 pouces pour une profondeur sous-marine d'environ 2100 m. Medgaz est programmé pour être réalisé entièrement en 2007. Pour Sonatrach, le contrat a été signé par le vice-président transport par canalisations, Hocine Chekired. Ce dernier a indiqué que l'ouvrage permettra «d'alimenter en gaz naturel la future centrale électrique de Hadjeret Ennouss dans la wilaya de Tipaza et par la même occasion assurer le renforcement de l'alimentation en gaz des agglomérations et des villes du Centre et des Hauts-Plateaux». Pour le PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, l'ouvrage Hassi Rmel-Sougueur «constitue le premier jalon du gazoduc Medgaz qui ouvrira une nouvelle voie d'exportation du gaz naturel algérien vers l'Europe via l'Espagne» en ajoutant : «Ce projet, inscrit parmi les priorités de la Communauté européenne, viendra renforcer et conforter nos exportations sur le marché gazier méditerranéen.» En matière de capacités, il a rappelé que le «gazoduc permettra de véhiculer un volume annuel de 7 milliards de mètres cubes pour arriver en sa phase finale à 18 milliards de mètres cubes». Le PDG de Cosider, Lakhdar Rekhroukh, a indiqué qu'au terme de la réalisation de ce projet, Cosider aura réalisé 2300 km de canalisations. La société a déjà réalisé récemment, en partenariat avec la compagnie russe Stroytransgaz, l'oléoduc Haoud El Hamra-Arzew. Au 31 décembre 2003, Cosider a organisé l'activité canalisations en filiale du groupe, selon M. Rekhroukh. Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, qui a assisté à la cérémonie, a indiqué que l'Algérie allait pouvoir amplement atteindre son objectif d'exporter 85 milliards de mètres cubes de gaz naturel avec le gazoduc Medgaz, le Galsi (Algérie-Italie via la Sardaigne) qui est en bonne voie d'être lancé ainsi qu'avec la réhabilitation de Skikda et le projet GNL de Gassi Touil. «Nous espérons que la partie espagnole nous donnera le feu vert comme prévu avant la fin juin pour entamer la réalisation du gazoduc», a-t-il déclaré. La réalisation de la partie offshore qui relie les deux côtes suppose des autorisations de la part des autorités algériennes et espagnoles.