Les services de pédiatrie et de chirurgie infantile du CHU fonctionnent toujours et encore dans des conditions et avec des moyens dérisoires et où aucune amélioration n'a été apportée depuis une vingtaine d'années. Devant un tel état, le constat ne peut qu'être désolant. Notre interlocuteur fait état de l'absence d'une politique rigoureuse apte à pallier le déficit existant en matière de soins pour l'enfant, notamment pour certaines spécialités comme la chirurgie cardiaque et la neurochirurgie, et ce devant une demande qui se fait de plus en croissante. Il suffit de mettre en exergue la demande reçue au niveau du seul service des urgences de la clinique de chirurgie infantile (CCI) du CHU où une moyenne de 1 800 malades est enregistrée chaque mois, entre consultations, hospitalisations et actes chirurgicaux. Pour les 4 premiers mois de l'année en cours, le service a accueilli pas moins de 8 370 cas d'urgence pour les différentes pathologies infantiles. Les traumatismes dus aux accidents de la voie publique et aux accidents domestiques viennent en tête de liste des motifs d'admission. L'ingestion de produits caustiques suit avec un taux assez important. Cependant et face à cette forte demande, «les moyens font incroyablement défaut», souligne un praticien. Le service des urgences de la CCI fonctionne depuis près d'une année difficilement et sans bloc opératoire qui a été fermé pour vétusté des lieux. Le DG du CHU, pour sa part, explique que ce refus est dû à l'absence d'une décision écrite émanant de l'ancienne direction et que la structure du service des urgences est toujours viable et peut reprendre sa fonctionnalité après des travaux de réfection. Quant au service de médecine nucléaire, pourquoi ne reprend-il pas son activité ?