Le staff technique et les joueurs sont imprégnés de cette donnée avant de fouler la pelouse du stade Ahmed Zabana. A force de rater ses rendez-vous, la sélection se retrouve, aujourd'hui, dos au mur. Gagner ou disparaître est le slogan qui sied le mieux à la situation. C'est dans ce contexte particulier et difficile à tout point de vue que les Verts ont préparé la rencontre de ce soir. C'est loin d'être la solution idéale pour surmonter une si difficile épreuve. Inmanquablement, cela s'est répercuté sur le climat ambiant qui a entouré la préparation du match. Vendredi, Bilal Dziri et Karim Ziani ont eu une prise de bec à la fin de la séance d'entraînement. Ils ont échangé des mots aigres-doux, se sont traités mutuellement de quelques noms d'oiseaux, tout cela sous le regard de leurs partenaires et en présence des membres du staff technique, administratif et médical de la sélection. Il a fallu l'intervention énergique de Lakhdar Belloumi pour que les choses se tassent avant que chacun rejoigne le bus et ensuite l'hôtel. Comme préparation mentale, il y a mieux. Le sélectionneur national, Ali Fergani, a quelques soucis avant le coup d'envoi. Il doit calmer, canaliser le groupe après les péripéties qu'a vécues ce dernier suite à la défaite (0-3) face au Mali et l'effet qu'a provoqué son discours de vendredi lors de la conférence de presse : «Nous n'avons pas de joueurs de haut niveau.» Sans le vouloir, peut-être qu'il a (Fergani) provoqué le déclic salvateur attendu depuis quelques mois. Si les joueurs sont révoltés, remontés contre leur coach, cela peut déboucher sur la production d'un grand match de leur part. C'est tout ce qui leur reste à faire s'ils veulent sauver les meubles. Leurs adversaires zimbabwéens ne sont pas venus en touristes à Oran, comme l'a si bien souligné Peter Ndoluvu : «Nous sommes venus en Algérie avec la ferme intention de nous imposer pour renforcer nos chances de qualification à la Coupe du monde 2006. La victoire à Oran est impérative pour nous. Nous avons visionné des cassettes des matches de l'Algérie et avons préparé un plan de bataille.» Son entraîneur, Charles Mahori, ne dit pas le contraire : «Le match d'Oran est important pour nous si on veut garder nos chances dans la course à la qualification au Mondial allemand. On est venu avec la ferme intention de gagner face à l'Algérie.» Les Verts sont avertis. En face d'eux, ils auront des joueurs fermement décidés à s'imposer, à l'image de Benjani, très en verve lors de la dernière séance d'entraînement effectuée hier sur la pelouse de Zabana. Du côté de la sélection nationale, il ne fait pas de doute que le coach Ali Fergani procédera à un changement au milieu du terrain, comme il l'a annoncé vendredi en conférence de presse.