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Islamistes radicaux en Grande-Bretagne
Publié dans El Watan le 09 - 07 - 2005

Les nombreuses arrestations opérées par les services britanniques dans ces milieux, après les attentats du 11 septembre 2001, n'ont en réalité touché qu'une partie de cette nébuleuse, dont les membres ont été pendant longtemps un des principaux pourvoyeurs du terrorisme en Algérie.
Ainsi, au moins une vingtaine d'activistes algériens réclamés par la justice algérienne pour leur implication directe ou indirecte dans des attentats criminels vivent en toute quiétude et agissent à ciel ouvert dans cette capitale qui a fini par être surnommée le Londonistan. Parmi eux, des vétérans de la guerre de l'Afghanistan, entraînés et financés par l'Organisation mondiale du secours islamique (Omsi), infiltrée par les agents de la CIA, des services saoudiens, pakistanais et britanniques. De nombreuses informations sur ces réseaux ont été transmises par les services de sécurité algériens à leurs homologues européens, notamment britanniques, dans le but de les alerter sur le danger du «djihad international» dirigé notamment par
des islamistes algériens ayant bénéficié du statut de réfugiés politiques. Parmi ces derniers, Kamreddine Kherbane et Bounoua Boudjemaâ, dit Abou Anas, membres fondateurs de Human Concern International (HCI) à Peshawar, au nord du Pakistan, dans les camps d'Al Qaîda. En 1994, Kamreddine Kherbane avait été nommé dans le «gouvernement» du GIA. Lui et Bounoua avaient pour tâche principale de prendre en charge les afghans algériens, de les aider à rejoindre l'Algérie, de leur procurer les armes et le soutien nécessaire afin de déclencher la «guerre» de prise du pouvoir. L'une des premières actions organisée par ce groupe de vétérans a été l'attaque de la caserne de gardes frontières de Guemmar, en 1991, à la veille des élections législatives, et à l'issue de laquelle une vingtaine de soldats avaient été sauvagement assassinés. L'enquête des services de sécurité avait abouti, à l'époque, à l'identification du commanditaire qui n'est autre que Bounoua Boudjemaâ. Parallèlement à ces structures, Kamreddine Kherbane, sous le couvert de l'Association Community in Great Britain (ACB), tissait, avec l'aide de Mohamed Dmili, directeur de la revue subversive El Balagh, et de Rachid Ramda, financier des réseaux du GIA auteurs des attentats à Paris en 1995, une véritable toile d'araignée intégriste dans plusieurs pays européens.
De nombreux militants du Front islamique du salut (FIS) ayant fui l'Algérie ont été pris en charge à Londres grâce à cette logistique et ont réussi, quelque temps plus tard, à investir la mission islamique du Royaume-Uni (UK Islamic Mission), un des bastions de la Djamaâ islamiya pakistanaise, avec d'importantes ramifications à Birmingham. Le premier noyau du GIA dans cette capitale a été créé par Remli Nadir et Mohamed Dnidni. Ces derniers ont transformé ce pays d'accueil en un centre de propagande et de collecte de fonds en direction des maquis algériens. D'ailleurs, c'est à Londres qu'ont été domiciliés le plus important des comptes bancaires du GIA, puis celui du GSPC. L'arrestation des auteurs des attentats du RER français a permis de lever une partie du voile qui masquait les réseaux islamistes radicaux. Si certaines des figures de proue de ce mouvement – comme Rachid Ramda – ont été arrêtées en 1995 par Scotland Yard, d'autres – comme Abou Doha, cet Algérien de 37 ans, de son vrai nom Amar Makhloufi, surnommé le docteur, représentant d'Al Qaîda en Europe, Djamel Beghal et Kamel Daoudi – ne l'ont été qu'après les attentats du 11 septembre 2001. Pourtant, ils avaient été signalés par les services de sécurité algériens à l'ensemble des polices européennes comme étant d'«importants activistes extrémistes impliqués dans des attentats terroristes». D'autres – comme Kamel Mouali et Kessai – sont restés loin des projecteurs et poursuivent leur propagande au profit des égorgeurs de femmes et d'enfants en Algérie. Les communiqués du GIA et du GSPC revendiquant les crimes les plus abjects commis contre les populations civiles ont toujours été durant des années diffusés à partir du quartier de Finsburry Park, où les collectes d'argent au profit des terroristes algériens se faisaient le plus normalement du monde. Sur la vingtaine d'activistes réclamés par la justice algérienne, aucun n'est retourné au pays parce qu'il n'existe pas de convention d'extradition, mais surtout parce que les islamistes radicaux étaient considérés comme «des réfugiés politiques persécutés par les régimes de leurs pays d'origine». Or, la résolution du Conseil de sécurité du 28 septembre 2001 oblige les Etats membres à faire en sorte que «la revendication de motivations politiques ne soit pas considérée comme pouvant justifier le rejet de demandes d'extradition de terroristes présumés». Mieux, les pays membres de l'ONU sont sommés de «refuser de donner asile à ceux qui financent ou aident et même ceux qui appuient ou commettent les actes terroristes ou en recèlent les auteurs».
En vertu de ces alinéas, l'Algérie a continué à réclamer une liste d'une vingtaine d'activistes algériens, en vain. Bon nombre d'entre eux
ont déjà bénéficié du statut de réfugiés politiques, à l'image de Kamreddine Kherbane, Moussa Kraouche, Nadir Remli ou encore Mohamed Dmili. Peut-on croire aujourd'hui que les attentats du
7 juillet à Londres vont servir de déclic pour les autorités britanniques ? That is the question.


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