La semaine culturelle de Biskra à Mila a réussi à prendre pied chez le public milevien. La reine des Ziban, Biskra, aux 3 millions de palmiers en production, s'invite à Mila (du 1er au 7 du mois courant), gratifiant, en ouverture, avant-hier, l'assistance qui a pris place au jardin public de la ville et sur l'esplanade de la maison de la culture, de shows folkloriques époustouflants au rythme de la cornemuse, karkabou et castagnettes. La diversité du patrimoine culturel et artistique de la wilaya hôte n'est pas limitative aux spectacles de chants et danses folkloriques qu'animeront les 5 troupes au programme. Ahmed Khoussa, directeur des beaux-arts de la wilaya de Biskra, explique que « la reine des Ziban, qui se situe aussi aux confluents de civilisations plurielles, abrite près de 400 personnalités artistiques et religieuses, un riche répertoire culturel où cohabitent la culture berbère, celle de ârch Ouled Naïl, le style soufi, une prépondérance de zaouïas, dont 14 sont en activité, notamment la zaouïa El Athmania qui coiffe, à elle seule, plus de 1 000 manuscrits et celle de Sidi M'hamed Benmoussa ». La splendeur et la dimension du patrimoine artistico-culturel biskri se sont généreusement déclinées aux visiteurs au niveau du rayon des expositions, comme en témoigne le tourisme religieux incarné par le mausolée de Okba Ibn Nafaâ El Fihri, les sources thermales, les paysages envoûtants d'El Kantara, M'chounech, ou encore la région d'Ourellal qui offre le plus beau coucher de soleil au monde. Terre des poètes et des théologiens, Biskra l'est à bien des égards, à l'image de ses maîtres de la poésie de types Façih et Malhoune : Si Amor El Barnaoui, Abou El Kassem Khemar et Mohamed Laïd El Khalifa, ainsi que ses ulémas musulmans ayant pour chefs de file Tayeb El Okbi, M'hamed Kheireddine et Ali Mehgerbi.