Salah S., journaliste à la station locale Radio Ouargla, agressé par deux personnes dimanche soir à sa sortie du siège de la radio, s'est vu entraîné dans une affaire judiciaire du jour au lendemain. Contacté pour demander de ses nouvelles et s'enquérir des causes de cette agression, notre confrère présentait des blessures au visage et au cou occasionnées par les parents d'une collègue de la radio. « Tout s'est très vite enchaîné à la manière d'un film policier. Les deux hommes qui m'ont braqué avec leur véhicule sont descendus et m'ont directement agressé, alors que je rentrais du travail », raconte Salah qui a eu le réflexe de neutraliser un de ses agresseurs en le poussant au moyen de la porte avant et précipiter sa fuite pour foncer droit vers le commissariat de police où il a porté plainte avant d'être évacué par la police à l'hôpital Mohamed Boudiaf. Notre confrère a été examiné par un médecin au service des urgences puis par le médecin légiste. Un certificat d'invalidité de 10 jours lui a été délivré. S. Salah, souffrant actuellement de douleurs aux yeux suite aux coups assénés à son visage, a été mis sous traitement. L'affaire a pris une nouvelle tournure hier avec le dépôt de plainte pour harcèlement de la part de R.B., collaboratrice au cachet à la radio locale. Accusation que S. Salah réfute. La direction de la radio de Ouargla, représentée par son rédacteur en chef, affirme que l'histoire remonte à une dizaine de jours et que les accusations portées par la collaboratrice n'ont pas pu être confirmées par les témoins parmi les collègues qu'elle a cités. Cette affaire, qui a secoué les journalistes de Ouargla, de plus en plus inquiets pour leur sécurité après l'agression d'un collègue en plein jour, a suscité un large mouvement de solidarité des journalistes, cadres et responsables de la wilaya de Ouargla. Nous souhaitons un prompt rétablissement à notre confrère.