La dernière action effectuée par les éléments de la Gendarmerie nationale et les services des gardes côtes de la marine nationale, la semaine écoulée au sein du port de Bouharoun, a permis aux services de sécurité de récupérer une quantité d'explosifs pour la pêche, à l'intérieur d'un navire de pêche, une fouille inattendue qui a été effectuée à la sortie du port ayant entraîné par la suite la panique chez certains professionnels de la pêche à la dynamite. L'héroïne de cette mission n'est autre que la chienne appartenant à la Gendarmerie nationale, qui a été entraînée d'une manière intensive durant les dernières semaines à ce type de mission, afin de venir à bout de ces pêcheurs à la dynamite. Elle s'appelle Dezy. Sans perdre une seconde, dès qu'elle saute sur le navire de pêche , elle se dirige vers le lieu dans lequel les patrons pêcheurs dissimulent la quantité d'explosifs utilisée par «les criminels» contre la faune et la flore marines. Aujourd'hui, certains patrons pêcheurs n'utilisent que les explosifs en mer pour «cueillir» des centaines de casiers de sardines en un temps record, et bien entendu accumuler des milliards de centimes, en se fichant allégrement des lois de la République et de l'équilibre écologique. C'est la course vers la fortune, en faisant fi de toutes les mises en garde des services de sécurité. Selon un haut responsable des services de sécurité qui se trouvait en mission lors de cette soirée dans le port de Bouharoun, les conversations échangées par radio entre les patrons pêcheurs, captées par les éléments des transmissions, ont permis aux forces de sécurité de retenir un certain nombre d'informations utiles sur ces gens de la mer. Un programme de fouille et de contrôle des navires de pêche vient d'être élaboré conjointement entre les services des gardes côtes et la Gendarmerie nationale. Il est tenu au secret. Pour son efficacité, son exécution se décidera dans les ultimes moments qui précèdent la mission, à l'instant où les unités de pêche auraient déjà largué les amarres pour arrêter les suspects en flagrant délit. Dezy est préparée pour ce contrôle à tout moment. Sa présence dans l'une des casernes est également tenue au secret. Bien entendu, cette nouvelle situation a créé un climat très tendu entre les patrons pêcheurs qui utilisent la dynamite et leurs homologues (peu nombreux) qui peinent pour pêcher le poisson, notamment la sardine, selon les normes. Dezy, à travers sa première action, menée à la sortie du port de Bouharoun vers 22 h 30, vient de semer la terreur chez ces patrons pêcheurs qui aiment gagner beaucoup de sous en si peu de temps, le temps de «bombarder» une zone poissonneuse. Il était temps pour arriver à ce stade de lutte contre l'utilisation de la dynamite au large de la côte algérienne. Néanmoins, cette action pourrait être renforcée si l'on procédait à l'analyse des échantillons de poissons prélevés à quai, au retour des embarcations de pêche.