Les éléments des services des garde-côtes de la marine nationale et leurs homologues de la Gendarmerie nationale ont mené une opération coup-de-poing au niveau du port de Bouharoun, dans la nuit du 26 au 27 juillet 2005. Les navires de pêche étaient soumis à une fouille avant de quitter le port. Cette opération de contrôle avait surpris les patrons pêcheurs et les marins. Une quantité d'explosifs a été récupérée sur un sardinier qui allait se rendre vers les zones de pêche de la région de Tipaza. En dépit des efforts fournis par les services de sécurité, les criminels continuent à écouler les explosifs. La pêche à la dynamite a fait beaucoup de dégâts, selon un plongeur. Certaines zones marines ont été totalement massacrées par l'utilisation des explosifs. Les marins-pêcheurs à la recherche du gain facile ne se gênent plus de pêcher la sardine à l'aide de la dynamite. Selon un officier supérieur des services des garde-côtes de la marine nationale, « des opérations similaires seront désormais menées au niveau des ports de Cherchell, Bouharoun, Gouraya et Khraïssi », déclare-t-il. Au port de Bouharoun, une panique s'est emparée des sardiniers. « Peut-être que les autres patrons pêcheurs qui étaient en possession de la dynamite, nous révèle un élément des services de sécurité, auraient balancé en mer les explosifs, craignant d'être arrêtés par nos éléments lors de la fouille », conclut-il. Au moment où le ministre de la Pêche fait des efforts pour remettre à niveau le secteur, certains patrons pêcheurs, qui ont l'habitude d'exercer dans les eaux troubles, n'admettent pas que le secteur de la pêche puisse être remis sur les rails, dans la transparence, bien entendu.