Le nouveau modèle reprend le V12 Mercedes Biturbo des S, SL et CL 600, dont la cylindrée passe ici de 5,5 à 6,3 l. Les pistons et le vilebrequin sont spécifiques, de même que la culasse, l'arbre à cames et la cartographie d'injection. La sortie d'échappement en acier inoxydable, également nouvelle, se dote de 4 gros embouts. La E V12 affiche une puissance de 640 ch, canalisée par une boîte automatique à 5 rapports et un couple maxi de 1026 nm, disponible dès 1750 tr/min. Pauvres pneus ! Ceux-ci sont heureusement revus à la hausse (255/35 ZR 19 à l'avant et 285/30 ZR 19 à l'arrière), et le différentiel autobloquant évite de les faire trop rapidement partir en fumée. Les temps d'accélération sont évidemment exceptionnels : de 0 à 100 km/h en 4,5 s ; de 0 à 200 km/h en 11,7 s ; de 0 à 300 km/h en 30,6 s. A cette vitesse, beaucoup d'avions s'envolent, mais la Brabus E V12 Biturbo peut compter sur ses spoilers avant (avec lèvre en carbone) et arrière pour rester sur terre. Quatre disques gigantesques se chargent d'arrêter la bête (en céramique de 375 mm pincés par 12 pistons à l'avant, et en acier, perforés et ventilés, de 355 mm à l'arrière). Loin de cette brutalité, l'habitacle offre tout le confort digne du rang de cette berline prestigieuse. Que ceux que cette auto digne d'un épisode de Mad Max déconcerte se rassurent, la Brabus E V12 Biturbo est construite en série limitée, et pour un prix de dépat aussi indécent que ses performances (298 000 e) ; elle ne devrait donc pas arpenter nos routes trop souvent.
