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Peut-on regarder ailleurs quand le sort des victimes et l'avenir de la société sont en jeu ?
Publié dans El Watan le 24 - 09 - 2005

Ces dernières n'ont jusqu'à présent pas le statut de victime. Tous ces êtres ont été amputés de leur part d'humanité sans que, jusqu'à présent, un criminel ait reconnu publiquement son acte, déclaré regretter son geste, ni même manifesté de la honte face à la souffrance de sa victime, premier stade du sentiment de culpabilité. Il y a les morts et il y a les survivants. Le premier sentiment qui caractérise les survivants est la honte. Les observations et les études le montrent journellement, sous tous les cieux.
«Les victimes de ces violences ont honte, honte de leur impuissance : impuissance de ne pas avoir pu faire respecter leur corps, leur être, leur pensée.» Les victimes auront éternellement honte et les symptômes sont là : douleur, sentiment d'épuisement, manque d'intérêt, cauchemars, angoisses, dégradation de l'estime de soi, isolement, amputation de tout lien affectif, familial et social, de toute vie émotionnelle, tant que la justice n'a pas rappelé haut et fort l'interdit et la sanction à la transgression de la loi. Les victimes ne pourront retrouver la paix, parce que c'est la leur qui importe d'abord, et ne pourront retrouver un sentiment de dignité, tant que le crime n'a pas été dit, et le criminel identifié et sanctionné. Sinon la victime n'a de ressource face à ce déni que l'autodestruction, comme le suicide, l'exemple de Salima et d'autres qui sont passés à l'acte sont là pour le prouver, ou la mort sociale par la souffrance, la folie, l'exclusion et la marginalisation. Nous voyons journellement ces rescapés déchirés par les problèmes sociaux, révélateurs et accompagnateurs de leur détresse profonde. Que dire des enfants qui ont été témoins de massacres ? De quels échecs scolaires, de quels handicaps cognitifs, de quelles inhibitions sont-ils marqués ? La multiplication des violences sociales sous toutes leurs formes, ne sont-elles pas un signe éloquent de cet état de confusion des normes ? C'est pour cela que nous devons retourner aux tabous fondateurs de toute société et de la civilisation, que sont l'interdit de tuer, l'interdit de violer. Enoncer et instituer le postulat que la conséquence de toute transgression de ces interdits fondamentaux est la sanction, est un acte salvateur pour les victimes, salvateur pour la société et les générations futures et même pour les criminels. L'énonciation de ces principes de base est d'autant nécessaire que la société a été très fortement ébranlée et les pires atrocités ont été commises.C'est du droit à la réparation des victimes dont il est question. La justice est chargée par la société de déclarer la victime innocente, de désigner le bourreau et de prononcer la sanction. La justice participe à la réparation. Sinon, que disons-nous à la société, aux victimes, et à cette génération née et grandie dans la violence ? N'y a-t-il pas là un discours paradoxal qui parle de paix et de pardon, de victimes, mais ni de responsables de crimes, ni de coupables, ni de sanction ? C'est un discours clair qui doit émerger de ce chaos social moral et mental. Il est important d'imputer chaque acte à chacun de ses auteurs, et de qualifier les faits. Présenter les agresseurs comme des victimes, c'est nier leur responsabilité d'êtres humains et éliminer toute possibilité de réparation chez les victimes et également tout repentir réel pour les criminels.Bien sûr, le pays a besoin de retrouver la paix, une paix sans risque de récidive. D'autres pays ont connu de telles tragédies. Tirons leçon de leur expérience. La parole donnée aux victimes pour dire leur souffrance et aux bourreaux pour dire leurs crimes et demander pardon est un moyen de ramener la paix et l'espoir du partage d'un futur possible. La paix comme l'Etat de droit se construit sur la justice.

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