Le coup d'envoi sera donné le 15 novembre prochain sur la ligne stade Benabdelmalek-Djebel Ouach sur laquelle 8 bus seront affectés de 5 h à 19/20 h, nous dit le premier responsable de l'ETC qui précise, en outre, que le choix des différentes dessertes qui seront assurées par les bus de l'entreprise a été arrêté en fonction de la forte demande enregistrée et en rapport avec le niveau de service du parc actuel du secteur privé marqué dans son ensemble par un constat de carences au niveau de la vétusté des véhicules, les pannes fréquentes, les irrégularités dans les rotations, une amplitude de travail insuffisante, etc. Un secteur privé marqué également, faut-il le rappeler, par la mainmise de quelques opérateurs qui agissaient sous un courant d'influence aux multiples visages. A cet égard, le schéma général sur lequel repose l'ETC semble indiquer que les choses pourraient évoluer très rapidement dans le sens souhaité par les usagers. Le DG de cette entreprise nous en dit plus : «Dans ce schéma, deux variantes étaient à l'étude. La première, axée sur la desserte de tous les chefs-lieux de communes inscrits dans le groupement urbain de Constantine et à l'intérieur de son périmètre de transport urbain, aurait permis de relier ces chefs-lieux aux stations du centre-ville. S'articulant sur 9 lignes d'une longueur totale de 134 km, elle était appelée à desservir une population estimée à 480 000 habitants. La seconde variante, envisagée était axée sur la desserte du centre-ville de Constantine vers ses plus importants quartiers, permettrait de satisfaire une forte demande tout en améliorant l'image des transports urbains à l'intérieur de la ville.» Mettant fin à moult tergiversations et hésitations liées à la complexité des transports urbains constantinois, c'est finalement la tutelle qui tranchera en optant pour la seconde variante qui s'articule sur la couverture de 10 lignes appelées, sur un réseau d'une longueur de 78 km, à desservir une population estimée à 380 000 habitants. «A l'horizon du premier trimestre 2006, indique le DG de l'ETC, 50 bus assureront la desserte de ce réseau. 16 seront au départ de la station Boumezou, dont 3 affectés à la cité du 20 Août, 6 à destination de la cité 1100 Logements à Zouaghi, 4 en direction de la gare routière ouest et 3 bus assureront la desserte de la cité Boudjenena, via la cité du 5 Juillet. Par ailleurs, 22 bus partiront de la station Benabdelmalek respectivement vers Sidi Mabrouk (4 bus), les 574 Logements à Aïn El Bey (6 bus), Djebel Ouach (8 bus) et la cité Boussouf (4 bus). Enfin, 10 bus seront affectés à la station de Bab El Kantara qui desservira Djebel Ouach et le secteur urbain d'El Gammas.» Mais pour l'heure, tient à souligner notre interlocuteur, le parc de l'ETC se compose uniquement de 27 bus de marque Van Hool qui devront, à l'issue de ce troisième trimestre 2005, assurer une bonne exploitation des dix lignes affectées à l'entreprise. Selon cette même source d'informations, un deuxième arrivage composé de 8 bus devrait être réceptionné d'ici le mois de décembre, et le troisième et dernier quota comporte 15 bus qui devraient être réceptionnés, d'après les accords conclus avec la firme belge, au terme du premier trimestre 2005. Pour la petite histoire, il est utile de savoir que «l'accouchement» de l'ETC a été quelque peu difficile et non sans avoir subi un ou deux avortements en règle. C'est ainsi qu'elle a été à plusieurs reprises remodelée en partant de la mouture de l'ex-régie communale des transports constantinois (RMTC) avant d'absorber l'unité 32 de l'entreprise publique de transport des voyageurs de l'Est (EPTVE), et ce, suite à une résolution adoptée par le conseil de participation de l'Etat. Partant de là, l'ETC a hérité d'un patrimoine foncier de 28 000 m2, d'un patrimoine immobilier comptant plusieurs bâtisses et des 83 employés issus, toutes catégories confondues, du redéploiement de l'ex-EPTVE. Autant de facteurs qui expliquent, selon le directeur général de l'ETC, le retard important accusé dans le démarrage des activités de l'entreprise, lesquelles devront être confortées par le recrutement de chauffeurs chevronnés et d'un staff technique qui soit à la hauteur des ambitions affichées par le premier pilote de l'entreprise. Il reste à ce nouveau venu sur l'échiquier des transports urbains constantinois de démontrer d'autres pratiques que celles qui sont imposées actuellement par un secteur privé qui a une forte tendance à privilégier le profit au détriment du respect des usagers et des règles les plus élémentaires de la bonne conduite, dans tous les sens du terme.