L'épidémie de choléra au Zimbabwe a fait plus de 4000 morts depuis août 2008 et contaminé plus de 89 000 personnes, a indiqué hier l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La maladie, qui se transmet par les eaux usées, a tué 4011 personnes et 89 018 habitants ont été infectés, selon les derniers chiffres de l'OMS datés du 8 mars. Le précédent bilan de l'OMS, daté du 5 mars, faisait état de 3975 morts et de 87 998 personnes contaminées. Le Premier ministre zimbabwéen, Morgan Tsvangirai, avait déclaré jeudi que le nombre des morts du choléra dépassait les 4000, jugeant ces chiffres « dramatiquement sous-estimés ». L'OMS a estimé vendredi que l'épidémie, incontrôlée depuis plusieurs mois, donnait des premiers signes de ralentissement avec une baisse du rythme des décès et des nouveaux cas. Cette tendance se confirme également en Afrique du Sud où 59 personnes sont décédées et 12 000 cas ont été recensés depuis novembre, selon les autorités médicales. Le gouvernement sud-africain a décidé de fermer un camp de plusieurs milliers de réfugiés près de la frontière zimbabwéenne en raison de conditions déplorables. Ces Zimbabwéens fuyant la misère et les répressions politiques seraient relogés dans une ancienne base militaire. L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a dénoncé cette fermeture. Des cas de choléra ont également été recensés au Botswana, au Mozambique et en Zambie, tous voisins du Zimbabwe.