Soixante-cinq personnes sont mortes du choléra dans le nord du Cameroun depuis septembre, selon un dernier bilan officiel publié hier par le quotidien d'Etat Cameroun Tribune. « Au 27 octobre 2009, 407 cas (de choléra) avaient été enregistrés (dans les régions nord et extrême-nord du pays), dont 65 décès », lit-on dans un communiqué du gouvernement. « Plus de 60% des décès sont survenus dans les communautés », c'est-à-dire sans que les victimes ne se rendent à l'hôpital, de même source. « L'épidémie est en voie d'extinction complète (...) la propagation de cette maladie » était « consécutive à des mouvements de personnes avec un pays voisin, où le mal s'était déclaré quelques mois plus tôt », selon le ministre de la Santé André Mama Fouda, dans un cité dans le communiqué. Le Premier ministre Philémon Yang a prescrit « le renforcement de la surveillance épidémiologique, principalement dans les zones frontalières, avec notamment des mécanismes d'alerte rapide » et l'organisation « de campagnes » permanentes « d'hygiène et de salubrité », lit-on dans le texte. De source médicale, on indique que les épidémies de choléra sont fréquentes dans le nord du Cameroun, notamment pendant la saison des pluies. Mais celle de cette année est plus importante. La consommation de l'eau d'une rivière contaminée par le linge d'une première victime venue du Nigeria voisin et les mauvaises conditions d'hygiène sont à l'origine de la propagation de la maladie dans la région de l'Extrême-Orient, a-t-on indiqué de même source. En 2004, une épidémie de choléra avait fait au moins 100 morts à Douala (sud), la capitale économique. Selon les autorités, la maladie avait été causée par la mauvaise qualité des eaux de consommation et l'insalubrité.