La wilaya de Aïn Defla est caractérisée par une intense activité agricole. Pour rappel, la superficie mise en culture annuellement est de l'ordre de 80% de la superficie agricole utile, soit 181 676 ha dont 35 000 de terres irriguées. La wilaya dispose d'une superficie totale estimée à 426 000 ha et d'une superficie totale agricole (STA) de 235 611 ha. Quant aux structures agraires, signalons qu'il existe 1447 exploitations collectives (EAC) d'une superficie de 41 206 ha et 887 exploitations industrielles (EAI) de 5116 ha. La wilaya de Aïn Defla, où l'on enregistre quelque 21 745 agriculteurs privés, dispose également de 6 fermes pilotes d'une superficie de 5275 ha, dont deux appartenant à la direction des services agricoles. Il s'agit de celles dénommées Mohamed Bousaha et Djilali Bessami. Ces structures font face à de nombreuses difficultés, selon des sources proches du secteur comme nous l'avons constaté sur le terrain au niveau de quelques EAC, notamment. Certaines, affirment les membres de l'APW chargés du dossier de l'agriculture, se trouvent dans un état lamentable. Cette situation, indique la même source, est engendrée par l'application d'un modèle de gestion centralisée et des programmes non conformes à la vocation de ces fermes. L'exemple de la ferme Benbrik en est une parfaite illustration, a encore ajouté la même instance, dont les membres ont constaté au cours de leur sortie que des superficies destinées à la céréaliculture ont été remplacées par des vignobles. A cela s'ajoute le problème du matériel agricole insuffisant et la difficulté d'obtenir des crédits bancaires. Ces structures, selon la commission de l'APW, gagneraient a être gérées par la DSA, même si les fermes de cette dernière rencontrent également des obstacles, tels que le déficit en main-d'œuvre qualifiée, le matériel agricole à renouveler… La wilaya de Aïn Defla, étant appelée à jouer les premiers rôles dans le cadre de la nouvelle stratégie élaborée par le ministère de l'Agriculture, se doit d'assainir la situation au niveau des exploitations agricoles collectives dont plusieurs sont minées par des conflits individuels et d'autres détournées de leur vocation agricole. Des facteurs qui influent négativement sur le rendement de ces structures. Dans ce chapitre, il est à souligner que plusieurs exploitations disposent d'étables, mais laissées à l'abandon. Ces structures désertées et parfois dotées d'équipements ayant servi peu ou prou doivent faire l'objet d'un recensement de la part des services agricoles en vue de leur réhabilitation. En effet, nous ont déclaré des sources proches du secteur, les agriculteurs, particulièrement ceux des filières de l'élevage, ont besoin de telles structures pour améliorer les conditions de vie du cheptel et, partant, faire en sorte que les programmes de développement réussissent, d'autant que responsables et fellahs seront contraints d'atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la politique agricole initiée par le ministère de tutelle.