L'exclusion de la localité de Naciria (40 km au sud de Boumerdès) du Programme du renouveau de l'économie rurale (PRER) suscite colère et indignation chez les agriculteurs locaux. En effet, ils dénoncent leur « marginalisation par les pouvoirs publics de ces mesures d'aide ». Zone rurale par excellence, la commune se trouve paradoxalement exclue de ce nouveau dispositif, se sont-ils plaints. La décision de leur exclusion a provoqué la colère des habitants dont certains ont tenu à l'exprimer en présence de tous les responsables du secteur, lors d'une rencontre tenue dernièrement au siège de la wilaya de Boumèrdès. « La première chose que l'on constate en visitant la commune de Naciria est la présence de forêts à la périphérie du chef-lieu communal ainsi que le mont de Sidi Ali Bounab qui témoigne sur la ruralité de notre commune. Je ne comprends donc pas, et c'est l'avis de tout le monde, comment et selon quels critères a-t-on décidé que notre commune est une zone urbaine pour l'exclure du PRER », s'indigne K. Haddouche, un agriculteur de la région. Du côté des responsables locaux du secteur agricole, on explique que le classement des localités en communes urbaines et rurales a été « fait par un bureau d'étude national selon des critères bien déterminés. Selon les arguments avancés par le directeur des services agricoles de la wilaya, lors de la réunion qui a regroupé les responsables locaux et les agriculteurs dernièrement, un bureau d'étude national a distingué les communes rurales de celles urbaines selon des critères bien définis et l'on a exclu les chefs-lieux de daïras du PRER ». Par ailleurs, il est utile de rappeler que ce programme de soutien consiste en « des aides de l'Etat faites de dons de volaille, ruches et des arbres fruitiers aux agriculteurs des zones rurales », selon un responsable de la chambre agricole de Boumerdès. Notons cependant que les agriculteurs concernés par ce nouveau programme peuvent constituer leurs dossiers auprès des « cellules installées au niveau des mairies de communes rurales », selon le même responsable.