Le chef de l'Etat a chargé le gouvernement pour finaliser le dispositif juridique relatif à l'exploitation des terres du domaine privé de l'Etat, avec la loi sur la concession agricole afin de sécuriser l'agriculteur dans le cadre d'une concession claire. Relever le défi de la sécurité alimentaire, apporter le soutien public requis notamment aux productions stratégiques telles que les céréales, le lait et les viandes, consolidation des mesures prises à l'égard des agriculteurs, notamment l'effacement de la dette (plus de 40 milliards de dinars) et encouragement de la production (200 milliards de dinars/an), la nécessaire et totale mobilisation des compétences spécialisées des universités pour mettre leur savoir-faire au service du développement du secteur et, enfin, mettre fin à l'exclusion et à l'enclavement des régions à travers le Projet de proximité de développement rural intégré (PPDRI), telles sont les grandes orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a auditionné le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa. D'emblée, le chef de l'Etat a relevé que l'Etat a débloqué l'argent suffisant pour assurer une sécurité alimentaire maximale et que “les conditions sont réunies pour engager un développement structurel à même d'asseoir les fondements d'une croissance agricole soutenue et un développement durable du monde rural.” Visiblement satisfait des résultats de la saison 2008-2009, Bouteflika a jugé que “le gouvernement doit poursuivre et renforcer, dans le cadre d'une politique de renouveau rural dynamique, les actions de modernisation de l'agriculture et de réserver la même attention à la prise en charge des petites exploitations agricoles et d'élevage, notamment au niveau des zones de montagnes, de steppes et des oasis”, tout en valorisant les ressources en eau pour l'irrigation. Par ailleurs, Bouteflika a relevé que “le développement ne peut être durable que s'il touche toutes les zones sans exclusion.” Il dira à cet effet que “c'est en changeant l'image du monde rural, en développant les techniques et les technologies modernes et en assurant une formation continue que les jeunes s'impliqueront davantage dans le monde rural, participeront à son développement et l'apprécieront comme étant synonyme de progrès, d'avenir et de potentialités à découvrir et à valoriser”, en sus de la mobilisation des collectivités locales pour le succès du programme de renouveau rural. Bien plus, le chef de l'Etat a chargé le gouvernement pour finaliser le dispositif juridique encadrant l'exploitation des terres du domaine privé de l'Etat, avec la loi sur la concession agricole. Car, estime-t-il, “ce texte devra compléter la loi d'orientation agricole, stabiliser l'exploitation du foncier agricole propriété de l'Etat, et sécuriser l'agriculteur dans le cadre d'une concession claire.” Ceci devra se faire, parallèlement, avec le renforcement des espaces de concertation et de coordination, notamment dans le cadre des Chambres régionales et nationale de l'agriculture et les autres partenaires sociaux. La dynamisation de la formation dans les filières agricoles et la modernisation des techniques agraires et pastorales, l'économie de l'eau et l'augmentation des rendements doit également, aux yeux du président Bouteflika, offrir des opportunités de création de revenus et d'emplois, mais aussi aller vers le système intégré du monde rural, dont les segments du développement humain à travers le monde rural, qu'il s'agisse de la santé, de l'éducation, du logement ou de l'accès à l'énergie afin de juguler l'exode rural vers les villes. Pour revenir à l'exposé exhaustif de M. Benaïssa, il ressort que le renouveau agricole a abouti notamment au lancement des programmes opérationnels d'intensification des filières stratégiques et des programmes de renforcement du potentiel productif agricole.