Parmi les personnalités qui ont fait le déplacement, il faut noter la présence de Mario Valducci, secrétaire d'Etat au ministère italien des Activités productives, Alessandro Ortiz, président de l'Autorité pour l'électricité et le gaz italienne, les ambassadeurs d'Espagne et d'Italie, le directeur de l'énergie du ministère italien, le directeur général de l'énergie au ministère français de l'Economie ainsi que des représentants de compagnies espagnoles et italiennes. Les projets de liaison qui sont conçus d'une manière intégrée avec centrales électriques devraient connaître une issue favorable en 2006, selon les déclarations des différents responsables impliqués dans le dossier. Cette avancée serait marquée par la création de sociétés. Le premier projet qui avait fait l'objet d'un avis d'appel d'offres durant l'année 2000 sous la forme de deux ou trois centrales électriques d'une capacité totale de 2000 MW avec un câble électrique sous-marin reliant l'Algérie et l'Espagne est toujours d'actualité. L'étude de faisabilité menée par l'Algerian Energy Company a démontré l'intérêt du projet. Il en est de même pour le projet intégré de liaison électrique par câble et par voie sous-marine entre l'Algérie et l'Italie. Le projet intégré d'une capacité de 1000 MW, composé de centrales électriques et d'un câble sous-marin, est géré par Sonelgaz et l'étude de faisabilité a démontré aussi son intérêt, selon ses promoteurs. Au cours de l'allocution d'ouverture de la conférence, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a indiqué que «l'objectif essentiel de cette rencontre est de susciter l'intérêt de partenaires étrangers et mettre en place des sociétés de partenariat pour l'étude, la conception, la construction, l'exploitation et le financement de ces projets d'interconnexions électriques reliées à des centrales électriques». Après avoir rappelé que la Commission européenne a classé ces infrastructures comme projets prioritaires au regard de sa stratégie énergétique et que les études de faisabilité menées par Sonelgaz et AEC ont mis en évidence leur intérêt économique et stratégique, le ministre a indiqué que «l'Algérie propose pour leur réalisation une approche basée sur les principes de la commercialité et du partenariat économique et industriel avec les compagnies énergétiques, approche qui a déjà donné d'excellents résultats pour d'autres projets déployés au sein du secteur». Ces deux projets devraient bénéficier des nouvelles dispositions contenues dans le décret portant fixation du prix du gaz naturel promulgué en 2005. Ce décret fixe le prix des 1000 m3 à 1560 DA. Ce qui constitue un avantage comparatif indéniable pour des projets d'investissements dans le secteur de l'électricité. Lors de son intervention, le PDG de Sonelgaz, Noureddine Boutarfa, a rappelé que «pour marquer sa volonté d'exporter de l'électricité vers l'Europe, l'Algérie a conclu en 2001 deux accords de coopération énergétiques, l'un avec l'Espagne, l'autre avec l'Italie, pour mener les études de faisabilité des interconnexions électriques directes entre l'Algérie et l'Espagne (capacité 2000 MW) et entre l'Algérie et l'Italie (capacité 1000 MW)». «Aujourd'hui, les études de faisabilité sont terminées, elles démontrent la faisabilité technique et soulignent les effets positifs induits en matière de sécurité sur les réseaux interconnectés», a-t-il poursuivi. En marge de la conférence, le ministre de l'Energie et des Mines a indiqué à la presse que «nous nous attendons à la création d'un consortium composé de partenaires algériens, italiens et espagnols pour l'étude, la conception et la réalisation et le financement des projets d'interconnexion Algérie-Italie et Algérie-Espagne». Les études menées par Sonelgaz et AEC à travers des bureaux d'études italiens et espagnols ont démontré la faisabilité de ces deux projets, a précisé le ministre. Par ailleurs, le ministre a annoncé la signature prochaine, à Alger, d'une Convention de financement pour la mise en place d'un marché régional de l'électricité au Maghreb.C'est au cours de la conférence euro-méditerranéenne des ministres de l'Energie en décembre 2003 que l'Algérie, le Maroc, la Tunisie et la Commission européenne ont conclu un protocole d'accord portant sur la mise en place d'un marché régional de l'électricité et son intégration au marché de l'électricité de l'Europe.