En présence d'un grand nombre de spécialistes nationaux et régionaux, cette rencontre a traité des différentes pathologies liées à l'enfant, notamment sur le plan nutritionnel. «Le choix des pathologies nutritionnelles et de la nutrition repose sur les grands problèmes que posent ces dernières sur la santé de l'enfant et pour les différentes spécialités médicales et chirurgicales» explique le Dr Bouhamidi, président du comité d'organisation de la journée. Il faut dire, et selon les statistiques révélées par les spécialistes de l'hôpital pédiatrique de Canastel, que la malnutrition et les maladies endocriniennes occupent la première place dans les causes de mortalité au niveau de cet établissement pédiatrique, avec un taux qui atteint les 16,12%, suivies des maladies du sang et des troubles du système immunitaire avec 7,5%. Le même taux est relevé pour les maladies génitaux urinaires et 6,5 % pour les maladies de l'appareil digestif et aussi des infections et autres maladies parasitaires. Notons que les mêmes statistiques démontrent que le taux brut de mortalité hospitalière est passé de 4,9 % en 2002 à 7,9% pour le premier trimestre de l'année en cours. Cette hausse importante du taux de mortalité est justifiée, selon une praticienne de l'établissement, «par l'ouverture, au début de cette année, du service de réanimation pour soins lourds où des enfants sont admis en état très critique et pour lesquels, les soins donnés restent insuffisants.» Notons que ces enfants étaient orientés, avant, vers le service de réanimation pédiatrique du CHUO. Oraganisation des soins Il est important de souligner que 41% des décès surviennent après les heures de travail, ce qui explique, selon les spécialistes, le problème d'organisation des soins. Notons que l'âge moyen des décédés et de 68 mois, donc touchant des enfants en bas âge. Par ailleurs, et concernant les pathologies nutritionnelles, les praticiens ont souligné que la malnutrition n'est plus le résultat d'un manque d'apport alimentaire, mais c'est plus la répercussion d'autres pathologies sur l'état nutritionnel de l'enfant. Donc, «la pauvreté et le déficit en apport alimentaire n'est la cause de la malnutrition que dans 20% des cas reçus au niveau du service de gastro-entérologie de l'EHS Canastel. Le reste, ce sont des enfants atteints d'autres pathologies surtout digestives», apprend -on du Dr Bouhamidi, médecin chef du service de gastro-entérologie. Le service a recensé 241 cas de malnutrition depuis 1999 jusqu'à 2005 et 82% des enfants malnutris sont âgés de 0à 5ans. Les complications d'une malnutrition sont lourdes, surtout par le ralentissement de la croissance, l'apparition de diarrhées fréquentes qui sont causes de déshydratations. «Il faut savoir que le taux de décès par cause de malnutrition est de 9 % et la déshydratation est responsable dans 18 % de ces cas de décès par malnutrition» ajoute notre interlocuteur. D'autres pathologies ont fait objet de débat lors de cette rencontre scientifique, entre autres, les carences iodées et leurs mises en causes dans l'apparition des goitres, les maladies cœliaques et les allergies aux protéines de lait de vache. Notons que la clinique de maladies infantile de St Michel a enregistré, depuis le début de son activité en 1975, 4 000 cas de maladies cœliaques.