M. Khadraoui expliquera d'emblée que l'organisation de ce colloque voulait sortir des sentiers battus des traditionnels appels à communication et des séminaires soldés par recommandations largués dans les tiroirs à la formule de la sélection d'experts et d'organismes à la compétence avérée dans les domaines ciblés par les travaux. Les thèmes du colloque s'articuleront donc autour de quatre grands axes, à savoir la connaissance et la gestion des ressources en eaux souterraines, la problématique des forages profonds, les accidents et les techniques de bouchage, la préservation qualitative des ressources en eau et l'utilisation des énergies renouvelables dans l'exploitation des ressources en eau. Il s'agit, selon les organisateurs de thématiques en étroite relation avec les problèmes de gestion des ressources souterraines dans le Sahara. Ainsi, seront débattues les principales préoccupations du moment, à savoir les différents phénomènes de dégradation des ressources en eau, telles que la surexploitation des nappes, l'équipement inadéquat des forages, la salinisation des eaux par interférences de nappes ainsi que les pollutions domestique, industrielle et agricole. La remontée des eaux de la nappe phréatique qui a nécessité une étude globale pour les wilayas de Ouargla et d'El Oued, les problèmes environnementaux dus à la reconversion des forages pétroliers en puits d'eau, l'amélioration de la qualité physicochimique des eaux destinées à l'alimentation en eau potable et l'irrigation agricole, et également les possibilités d'introduction progressive des énergies renouvelables éolienne et solaire dans les régions déshéritées et enclavées (steppe et Sahara) sont autant de problèmes majeurs qui constituent la matière principale des débats à venir. C'est justement la qualité des intervenants, qui y prendront part, qui fait la différence, répondra M. Khadraoui à une question d'El Watan posée sur l'opportunité de cette énième rencontre sur les mêmes problématiques persistant dans la région. Selon notre interlocuteur, les experts triés sur le volet présenteront une vingtaine de communications et viennent d'organismes et entreprises connus pour leur expérience avérée dans leurs spécialités respectives. Ces derniers représentent la France, l'Italie, le Canada, l'Allemagne, la Chine, la Libye et la Tunisie. Il est par ailleurs à souligner que l'agence du bassin hydrographique du Sahara a d'ores et déjà constitué un comité d'experts locaux en parallèle, dont la tâche principale est d'écouter et de débattre des préoccupations de la région lors des travaux du séminaire. Autre détail important, des sorties sur terrain sont prévues au niveau des deux puits OKN1 et OKN2 constituant le cratère de Berkaoui ainsi qu'un puits albien.