Comment utiliser l'eau de la nappe albienne du Sud algérien sans porter préjudice à l'environnement ? Voilà la grande question sur laquelle s'est penché un colloque international sur les ressources en eaux souterraines dans le Sahara, organisé hier à Ouargla par l'Agence de bassins hydrographiques Sahara. Le colloque est axé sur 4 thèmes : Connaissance et gestion des ressources souterraines, forages profonds (accidents et techniques de bouchage), préservation qualificative des ressources en eau et utilisation des énergies renouvelables dans l'exploitation des ressources en eau. Dans son allocution d'ouverture, M. Abdelmalek Sellal a indiqué qu'il y a lieu d'“exploiter le plus rationnellement possible cette richesse que sont les eaux souterraines”, sans verser dans son “utilisation inconsidérée”, pour ne pas avoir à gérer des problèmes d'environnement comme celui de la remontée des eaux à laquelle sont confrontées les villes d'El-Oued et de Ouargla. Pour sa part, le ministre délégué à la Recherche scientifique voit dans le colloque une opportunité pour jeter des passerelles entre le monde de la recherche et celui des utilisateurs. Abderrazak Khadraoui, directeur général de ABH Sahara, estime que l'organisation d'une telle rencontre “se justifie par le peu de connaissances scientifiques relatives à la compréhension des divers phénomènes ayant conduit aux différents problèmes et contraintes rencontrés en cours d'exploitation, dont certains peuvent engendrer des situations graves et irréversibles sur le milieu”. Pour ce qui est du projet de l'alimentation en eau potable de la ville de Tamanrasset à partir de Aïn Salah, la conduite qui sera de 750 km, sera réceptionnée en 2007. Toutefois le prix du m3 sera de 150 DA. Pour une meilleure gestion de l'eau industrielle, M. A. Hacen a recommandé dans son allocution “l'exploitation des ressources hydriques dans l'activité pétrolière” “l'amendement de la réglementation en vigueur portant sur le champ d'action de la décision interministérielle n°137 du 02/12/98 qui ne couvre que 41% des volumes utilisés dans l'activité pétrolière” , ainsi que “la révision du tarif fixé à 80 DA le m3 d'eau par la loi de finances 2003, qui reste en deçà de celui arrêté par la décision interministérielle, lequel devrait être calculé à partir d'une formule d'indexation annuelle”. A. C.