La présidence de la République a, en effet, rendu public, durant la journée d'hier, le premier bulletin médical du chef de l'Etat. Le document, «up date», établi à Paris et signé de la main du professeur Messaoud Zitouni, révèle que Abdelaziz Bouteflika a été opéré d'un «ulcère hémorragique au niveau de l'estomac». Le communiqué de la Présidence, répercuté par l'agence de presse APS, précise, par ailleurs, que l'état de santé du premier magistrat du pays «ne présente aucun motif d'inquiétude». Ce bulletin de santé revient, en outre, dans le détail sur les circonstances de l'hospitalisation du chef de l'Etat à l'hôpital du Val-de-Grâce. L'on précise, à ce propos, que le président Bouteflika «s'est présenté à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja à Alger, le samedi 26 novembre, souffrant d'un syndrome hémorragique dû à des troubles gastriques et après examen et les premiers soins prodigués, les médecins ont recommandé son déplacement à l'étranger pour des examens plus approfondis». C'est ainsi, souligne-t-on, que le chef de l'Etat algérien s'est rendu le jour même en France où il a été admis à l'hôpital du Val-de-Grâce. «Les examens effectués dans cet établissement hospitalier ont révélé un ulcère hémorragique au niveau de l'estomac. Une thérapeutique chirurgicale a été alors prescrite et pratiquée», ajoute le communiqué qui souligne : «Cet acte chirurgical a été réalisé dans d'excellentes conditions médicales tout comme la phase post-opératoire qui s'est déroulée de manière tout à fait satisfaisante.» Le suivi médical du chef de l'Etat «a, depuis lors, confirmé que son état de santé ne présente aucun motif d'inquiétude», assure le bulletin de santé. Le document attendu avec impatience par l'opinion publique ajoute que «les médecins ont prescrit une convalescence stricte et rigoureuse pour conforter la thérapeutique appliquée à monsieur le président de la République». A rappeler qu'avant la publication, hier, du premier bulletin de santé du président de la République, le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, était intervenu à trois reprises en quatre jours (la première sortie du chef du gouvernement remonte à mercredi dernier) pour rassurer quant à l'état de M. Bouteflika et répondre aux interrogations insistantes de la presse. De nombreux titres de la presse nationale ont reproché, en effet, aux autorités le silence radio qui a suivi l'hospitalisation du président Bouteflika à hôpital militaire du Val-de-Grâce. Les sorties médiatiques d'Ahmed Ouyahia visaient, de plus, à mettre fin à des rumeurs insistantes présentant le chef de l'Etat dans un état «critique» et «atteint d'un cancer du colon ou de la prostate». Ce sont d'ailleurs ces mêmes rumeurs qui ont réservé une fin dramatique au ministre de l'Intérieur, Nouredine Yazid Zerhouni, alors que celui-ci se trouve actuellement en convalescence à Paris, où il a subi avec succès une greffe de rein.