Les dizaines de ficus déracinés le long de la rue de Tripoli, pour utilité publique, sont replantés dans différents espaces de la capitale. L'action est louable certes, sauf que « la bourde réside dans le fait que cette variété végétale doit être boisée selon les normes d'équilibre et d'esthétique sur un parcours linéaire et non regroupée de manière compacte comme l'on est en train de constater », nous dira un paysagiste averti. Par ailleurs, l'on s'interroge sur l'opération de plantation de jeunes pousses de caoutchouc, genre ficus élastique, collées les unes aux autres sur le terre-plein longeant l'avenue du 1er Novembre ainsi que l'allée de jeunes palmiers qui bordent une partie de l'enceinte de la nouvelle installation sportive Ferhani dont certains commencent à s'assécher. Pourtant, l'espèce Belombra, arbre résistant aux embruns charriés par la mer, est la plus indiquée. Serait-ce alors juste pour faire le beau avant le passage des officiels, ce qui justifie l'action expéditive du maître de l'ouvrage, où manque-t-on vraiment de paysagistes à même de conférer un agencement à nos espaces urbains avec un couvert végétal approprié ?