Les observateurs et les «fans» du vieux club algérois sont totalement déroutés et demeurent perplexes face à cette situation anachronique et pour le moins inquiétante. Que se passe-t-il ? Une chose est pratiquement sûre : il y a un malaise entre les joueurs, entre le coach et les dirigeants et plus grave encore entre les responsables, ceux-là mêmes censés prendre en charge «le doyen» et le replacer sur orbite après de longues années de disette. La défaite (2-3), la dernière en date, contre le WAT, a mis à nu toutes ses divergences, telles que l'illustrent les déclarations des uns et des autres, au point d'évoquer «une future équipe dirigeante pour mettre fin au marasme et au doute qui tarabustent les esprits». Quand bien même Nouzaret reconnaît «sa responsabilité pleine et entière dans cet échec». Cependant, cette responsabilité est partagée, car il ne revient pas au coach de marquer des buts. Les joueurs, il est vrai, très mal dans leur peau pour ne pas dire démobilisés par les sempiternels problèmes «de primes non perçues» auquel il faudrait ajouter «certains perturbateurs qui n'acceptent pas le banc de touche», ne permettent pas à l'entraîneur de travailler dans la sérénité et de « ne se préoccuper que du volet technique». On l'embourbe dans «ces dédales de difficultés, propres à notre football», et c'est inévitablement «le chaos». Le Mouloudia dans cette phase déterminante de la Coupe arabe des clubs champions est dans une mauvaise passe. Sur le terrain, les joueurs sont devenus «lunatiques». Ils changent de comportement à chaque instant. De groupe cohérent, ils deviennent dissociés. Vigilants un temps, la tête ailleurs tout de suite après. Adroits et confiants, ils deviennent brouillons et peu sûrs d'eux. Ce lundi, les Mouloudéens doivent coûte que coûte se rattraper pour faire oublier leurs déboires et redonner confiance à leurs supporters. Ils se doivent, ne serait-ce l'espace d'une soirée, se montrer solidaires d'abord, combatifs ensuite et enfin à la hauteur de l'événement. Nouzaret éprouvera tout de même quelques difficultés à composer un onze rentrant du fait de l'instabilité de la plupart des joueurs. Il devra également «construire» un rempart solide pour parer les agressions offensives des Egyptiens, à leur tête leur feu follet Amrou Zaki, et mettre en place une ligne offensive courageuse, lucide et créatrice. Tout son effectif est opérationnel sauf le défenseur Bouzid non encore qualifié.