Arbitrage : Al Arjoun, Yahia Gour et Belkhatir (Maroc) Buts : Hadjadj (7e) pour le MCA, Younès (9e), Amrou Zaki (72e), Magdi (77e) pour ENPPI Averts : Boudiaf (MCA), Bioumi et Abdou (ENPPI) MCA : Abdouni, Boudiaf, Coulibaly, Chaoui, Hadjadj, Largot (Younès), Zmit, Hamadou (Badji), Bouguèche, Badache, Daham. Entr. : Nouzaret ENPPI : Mustapha Kamel, Amrou Zaki, Magdi Abdelatif (Reda Chahata ), Hani Abdellah (Kacem), Samir Sabri, Mohamed Tabet (A. Toufik), Aymen Saïd, Mohamed Younès, Mahmoud Bioumi, Oussama Hassen, Amrou Abdou. Entr. : Taha Basri La série de mauvais résultats que traverse le Mouloudia d'Alger aura atteint son point culminant, lundi dernier, après la défaite contre ENPPI d'Egypte (3-1) pour le compte du match aller des quarts de finale de la Ligue des champions arabe. La cinquième d'affilée (toutes compétitions confondues) qui n'a fait qu'enfoncer le couteau dans la plaie. C'est la défaite de trop pour l'équipe qui, du coup, aura compromis toutes ses chances de qualification pour les demi-finales. « On a fait ce qu'il fallait faire pour entrer dans le match. On a ouvert le score, mais sur une erreur défensive, l'adversaire est revenu au score. La sortie de Hammadou a chamboulé ensuite le dispositif mis en place. ENPPI a su, après, exploiter nos défaillances en défense pour faire la différence en deuxième période. Je remercie tout de même les joueurs pour l'esprit de combativité et la volonté affichée durant tout le match », dira le coach mouloudéen à la fin de la rencontre. Tout compte fait, l'équipe déjà en crise aiguë depuis le début de la semaine se retrouve désormais au bord de l'explosion. Les supporters hyperexcités après le troisième but égyptien ont jeté leur fiel sur la direction, en particulier le président Messaoudi dont ils réclamaient le départ. Le coach Nouzaret qui a eu jusque-là le soutien indéfectible du public n'a pas été épargné, lui aussi, à la fin du match. Les fans mouloudéens n'ont pas manqué de manifester leur colère par des jets de projectiles. Le divorce ! La tension qui prévaut au sein de l'équipe pourrait provoquer des changements imminents. Le divorce entre le coach français et la direction aurait déjà été consommé. Selon certaines indiscrétions ce n'est qu'une question de temps. Même l'entraîneur Nouzaret sait que ses jours sont comptés. Il l'annonce d'ailleurs en pleine conférence de presse juste après le match : « Je sais que mes jours sont comptés, mais si je venais à quitter le MCA, je le ferai avec un grand regret. » D'ailleurs, le premier vice-président, Tourqui, lui a fait savoir, lundi, peu avant le coup d'envoi, que c'est son dernier match à la barre technique de l'équipe. La réaction de Tourqui est venue après le refus de Nouzaret de le laisser prendre place avec les joueurs. Une prise de bec s'est ensuivie, il a fallu l'intervention des joueurs pour calmer les esprits. Tourqui ne lui pardonnera jamais ses déclarations fracassantes sur les ondes de la Chaîne III et surtout le fait d'avoir osé réclamer, au même titre que certains joueurs, le départ de toute la composante de l'équipe dirigeante. Nouzaret, de son côté, ne veut pas lâcher prise et affirme qu'il continuera à assumer son travail. « Moi en tout cas, je serai présent demain (hier, ndlr) à l'entraînement. C'est aux dirigeants de décider, s'ils veulent me licencier ou me maintenir. » Nouzaret ne sait pas s'il sera sur le banc de touche vendredi contre le Paradou AC pour le compte de l'ultime journée de la phase aller. Hier, le bureau devait se réunir pour prendre les décisions qui s'imposent mais rien n'a été fait. Le suspense plane toujours sur le sort du coach français à la barre technique de l'équipe. Entre temps, c'est le MCA qui est le grand perdant dans toute cette cacophonie tumultueuse.