Ces derniers, organisés en une association de quartier, affirment que les terrains en question «font partie de la propriété commune de l'ensemble des résidants et de leur cadre de vie. Ce sont des espaces verts et des aires de jeux pour nos enfants que les spéculateurs du foncier veulent brader sous couvert de pseudo-coopératives immobilières». L'Agence foncière de Draâ Ben Khedda, des fonctionnaires et certains élus des anciens exécutifs de l'APC sont mis à l'index par les membres du comité de cette cité qui se sont mobilisés, à plusieurs reprises, afin d'empêcher le lancement des chantiers jouxtant leur quartier. Ayant appris aussi que les terrains, situés entre les bâtiments, ont tous été vendus pour l'implantation de nouvelles bâtisses, les riverains ont procédé à leur clôture il y a quelques jours. Mais cette situation a débuté durant l'année 2001, date durant laquelle toute la Kabylie était plongée dans l'anarchie et l'abus des biens communs tous azimuts. Pourtant, «la loi qui porte sur l'aménagement et l'urbanisme interdit de toucher aux espaces verts, prévus dans les plans d'aménagement de la ville», protestent-ils. Un rapport d'expertise portant état des lieux, établi par un bureau d'études privé, donne gain de cause aux résidants des 400 Logements qui sont déterminés, plus que jamais, à lutter pour la préservation des espaces vitaux de leur quartier. Ce qui ajoute à la confusion générale, car les promoteurs immobiliers, mis en cause, disposent de tous les documents nécessaires pour entamer leur chantier, et qui leur ont été délivrés par les autorités locales. Pour mettre un terme à ce problème, qui risque d'envenimer la situation, les représentants des résidants de la cité des 400 Logements ont saisi «le chef de daïra de DBK qui nous a promis d'intervenir si les travaux redémarrent, sans toutefois prendre un engagement pour éclaircir la situation», déclare Karim, la vingtaine, membre de l'association du quartier Tachemlit. Le nouveau président d'APC, issu du FFS, a également été interpellé à ce sujet. Mais devant la menace qui pèse sur les espaces verts de leur cité, les résidants des 400 Logements ont décidé de solliciter l'intervention du wali de Tizi Ouzou, tout en déposant plainte contre les promoteurs immobiliers. Des pétitions, signées par l'ensemble des riverains, ont été adressées aux responsables du ministère de l'Environnement, dans l'espoir de faire aboutir leurs revendications «légitimes». Notons, enfin, que les habitants de la cité des Frères Mancer mènent un autre combat pour la préservation du stade scolaire, situé au centre-ville de DBK, convoité par des spéculateurs de l'immobilier depuis longtemps.