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Dilapidation à outrance
Patrimoine urbain de Tizi Ouzou
Publié dans El Watan le 25 - 03 - 2006

L'avancée sauvage du béton continue à défigurer l'image de nombreuses villes dans la wilaya de Tizi Ouzou. La machine enclenchée par les barons du foncier, dont l'unique objectif demeure l'appropriation du moindre lopin de terre sis en ville ou en périphérie, a engendré une vaste dilapidation des espaces verts dans plusieurs quartiers et cités.
L'image architecturale des nouvelles villes de Tizi Ouzou et de Draâ Ben Khedda est, à ce titre, altérée par des constructions qualifiées d'illicites par le commun des citoyens. Le phénomène a commencé à prendre forme durant les années 1990, à une époque où la crise sécuritaire qui s'est abattue sur la région, à l'instar du reste du pays, empêchait toute forme d'opposition des comités de quartier. Cette dilapidation tous azimuts s'est accélérée ces quatre dernières années à la faveur de la crise induite par les événements du printemps 2001. En revanche, les squatters du foncier urbain, que ce soit des particuliers ou des promoteurs immobiliers, ont exploité cette conjoncture, marquée par un retrait relatif de l'administration, pour convoiter ces lots de terrain. A cet égard, tous les moyens sont bons pour régulariser des biens mal acquis. La magouille et la spéculation sont alors facilitées par des circuits de complicité au sein de l'administration à différents niveaux. Le cas de la cité des 600 Logements de la nouvelle ville à Tizi Ouzou est édifiant. Les services de sécurité ont eu à intervenir plusieurs fois pour arrêter des promoteurs immobiliers qui ont tenté de s'approprier un terrain destiné à servir d'espace vert pour les habitants de ce quartier. Les cités Mohamed Boudiaf, à la nouvelle ville, et M'Douha ne sont pas, non plus, épargnées. Le plus pitoyable, c'est de se rendre compte que le bradage du foncier à Tizi Ouzou s'est fait dans une confusion caractérisée.
Cerner les responsabilités
Aujourd'hui, il est difficile de cerner les responsabilités sachant qu'une multitude d'administrations (communales et de wilaya) prend part à la gestion du foncier. Pour le directeur de l'urbanisme de la commune de Tizi Ouzou, Aboudil Ali, le problème est beaucoup plus profond car, estime-t-il, « la confusion a été générée par un bureau d'études d'Alger, qui a été engagé par l'ex- DUCH (direction de l'urbanisme et de la construction) durant les années 1995/1996 pour l'établissement du POS (plan d'occupation des sols) des quartiers A et B de la nouvelle ville, comprenant les cités 600 et 2000 Logements ». Selon M. Aboudil, « le bureau a densifié les zones en faisant ressortir sur le plan plus de lots qu'il n'en existe ». Pis encore, « le plan en question a été avalisé par l'ensemble des directions concernées de la wilaya avant que l'agence foncière n'entame la vente des terrains dans une totale légalité », dira encore le directeur de l'urbanisme. Quand les nouveaux acquéreurs ont commencé à construire, les oppositions des riverains se sont multipliées pour protester contre l'accaparement d'un espace vert ou l'empiétement sur des propriétés. Pour tenter d'apaiser la situation, le wali de Tizi Ouzou avait suspendu certains permis de construire pour les bâtisses qui font objet de contestation, mais « cette suspension reste, toutefois, temporaire », a affirmé M. Aboudil. La complexité du dossier du foncier dans la commune de Tizi Ouzou a poussé le P/APC à reconnaître que son exécutif est dépassé par la situation. Il avoue même que, jusqu'à présent, « l'assemblée n'a pas abordé les cas des constructions en litige », en regrettant que « la commune ne dispose d'aucune assiette foncière pour réceptionner le projet d'un CEM à la nouvelle ville ». Le même constat a été relevé à Draâ Ben Khedda, deuxième ville de la wilaya de par son importance. Les comités des cités nouvellement créées, telles que les 400 Logements, DNC, ENIEM, contestent l'implantation anarchique des coopératives immobilières dans les espaces verts et les aires de jeux. A cet effet, le cas de l'association Tachemlit de la cité des 400 Logements est illustratif en allant jusqu'à porter en justice le conflit qui l'oppose à des coopératives immobilières lancées sur leurs espaces verts. Le service de l'urbanisme de la sûreté de wilaya, pour sa part, accable les assemblées élues qui sont à l'origine de la confusion. « Pour arrêter la dilapidation des espaces verts, les services de sécurité interviennent sur la base des contestations des comités de quartier », explique un officier de la brigade de l'urbanisme, mais, « à chaque fois, l'on se rend compte que le promoteur contesté est vite régularisé par l'administration en lui fournissant le permis de construire et l'acte de propriété ».


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