Depuis sa réouverture par le wali en fin d'année dernière, le nouveau jet d'eau du centre-ville de Tizi Ouzou constitue la nouvelle attraction de la capitale du Djurdjura. En effet, de jour comme de nuit, cet ouvrage d'art est devenu une curiosité, voire un centre d'intérêt pour tous les badauds. Un engouement qui fait aussi le bonheur des photographes ambulants de la ville qui proposent leurs services pour une photo... souvenir manière d'immortaliser un tel « pèlerinage » particulièrement pour les personnes de passage ou en transit par Tizi Ouzou. On pose pour l'éternité. On le fait individuellement, en couple ou en famille. Surtout pour le bonheur des enfants. Il faut dire que depuis que cet ouvrage a retrouvé son eau, le centre-ville de Tizi Ouzou a connu une grande mue, particulièrement de nuit où le bassin brille de mille feux. Et ce grâce à un système avec un jeu de lumière et cette eau projetée vers les cieux par un jet principal de 5 m de hauteur et cinq jets périphériques de 4 m sortant de cruches, sans compter ces innombrables petits jets qui couronnent le bassin. Un ensemble qui offre ainsi à la ville une autre image que celle hideuse de stigmates des événements de Kabylie. Cet ouvrage, qui a coûté la bagatelle de 5 millions de dinars au contribuable, mérite d'être entretenu et surtout préservé d'autant qu'il est doté d'un équipement de pointe avec cet anémomètre qui régule les jets d'eau en fonction de la vitesse du vent. En effet, dès lors que le vent atteint une certaine vitesse et que l'eau est projetée en dehors du bassin, cet anémomètre stoppe automatiquement les machines pour ne les redémarrer qu'une fois le vent tombé. Pour ce faire, les services de la maintenance de l'APC se doivent de dégager un personnel pour veiller à cette préservation et surtout pour empêcher que des « imbéciles » ne se mettent carrément sur le bord du bassin pour se laver les mains, voire même le visage. Notons enfin que cet ouvrage a été entièrement réalisé par des entreprises algériennes, telles que Acomet Tizi Ouzou, pour les gros œuvres, Kadri Luminaire et le bureau d'études Best pour les jeux de lumière et autres fonctionnalités des jets.