A moins d'un autre report, la Chambre d'agriculture de Annaba procédera courant février 2005 au renouvellement de son Conseil exécutif. Dans la perspective du passage devant l'urne, anciens et nouveaux adhérents de cette chambre affûtent leurs armes. Les conditions et le déroulement des élections ont connu des changements précisés par la circulaire du ministère de l'Agriculture datée du 22 décembre 2004. Elle souligne, entre autres, la qualité des électeurs et le nombre des élus appelés à siéger au conseil exécutif. C'est pourquoi, dans et autour du siège de la direction de l'agriculture où sont implantés les locaux de la chambre, se multiplient les va-et-vient. On y discute aussi des compétences des candidats ainsi que de l'éventualité d'opérations de règlement de comptes. C'est dans cette ambiance que chacun des anciens membres du bureau exécutif tente de tirer la couverture à soi afin de s'attirer les bonnes grâces des électeurs agriculteurs et prestataires de services. Même si ces derniers n'ont ni la qualité ni la carte d'agriculteur, les dispositions de la circulaire ministérielle leur accordent le droit de se porter candidat ou d'être inscrit sur le registre des électeurs. En public on évite de soulever la question du bilan des activités du bureau exécutif sortant. Dans les coulisses, l'on n'hésite pas à affirmer que ce bilan est bien maigre. L'unanimité s'est faite autour de l'idée que sous le mandat du bureau sortant rien n'a été fait pour améliorer la situation des agriculteurs. Pour argumenter, beaucoup ont avancé les perturbations que vit ces dernières années la filière tomates, le dossier flou de la cession du patrimoine de l'Office national agricole et des produits sanitaires (ONAPSA), celui de la coopérative agricole Lalalymia et des unités de transformation de Essaâda. Est avancée aussi l'absence d'un sérieux développement de l'irrigation au goutte-à-goutte. Selon plusieurs agriculteurs, ce procédé n'aurait profité qu'à de rares privilégiés. Du côté de la direction de l'agriculture, l'on reste très prudent dans l'approche de ce dossier élection, argumentant une affaire entre agriculteurs et prestataires de service du monde agricole.