Une situation difficile qui indispose aussi bien les jeunes apprenants que leurs enseignants confrontés à un auditoire grelottant de froid, plutôt pressé de quitter les bancs des classes que de suivre les cours. Ainsi, à l'école primaire Ben Ali Abdellah Boualem, située à Ras El Aqba (Miliana), les élèves étudient dans des conditions difficiles dans des classes en préfabriqué, partiellement chauffées où l'on signale en outre des infiltrations d'eau, lesquelles accentuent le taux d'humidité dans ce quartier situé en altitude où le froid est glacial. Un autre exemple dans la commune de Aïn Soltane (nord-est de Aïn Defla) où l'on compte 11 CEM et 4 écoles primaires chauffés en partie, à l'image de l'école Abdesslem Bouziane ou celle de Tahir Ahmed. Celle-ci, dira son directeur, dispose de 10 poêles à mazout. Cependant, ajoutera notre interlocuteur, le problème se pose au niveau de l'approvisionnement en gasoil. A ce propos, le directeur ne mâchera pas ses mots affirmant que depuis la rentrée scolaire 100 litres seulement de ce produit ont atterri dans les appareils, ajoutant amèrement : «Tant que les écoles primaires dépendront des APC, il n'y aura pas d'amélioration !» Selon le P/APC, ses services ont passé une commande de 22 poêles à mazout, mais des problèmes ont surgi et retardent l'opération. Le premier responsable de la commune évoquera également le problème de l'entretien et de la maintenance des appareils de chauffage, disant que ces tâches sont confiées souvent aux agents exerçant à l'intérieur des établissements scolaires dans le cadre du filet social ou du préemploi. Dans un autre établissement situé dans une autre commune, des appareils n'ont pas résisté longtemps par manque d'entretien ou encore à cause d'actes de vandalisme perpétrés par des élèves. Ces situations, bien entendu, n'échappent pas aux responsables du secteur ni aux représentants des associations des parents d'élèves, lesquels tentent chacun en ce qui le concerne d'y remédier. Ainsi, dans un récent rapport présenté devant l'APW, les responsables se sont engagés à mettre sur pied un programme visant à combler le déficit dans ce domaine. Dans ce cadre, il est prévu de doter 141 classes primaires d'appareils de chauffage, sachant qu'il existe actuellement 251 écoles primaires sans chauffage, nécessitant quelque 1256 poêles, dont 820 alimentés en mazout et 436 au gaz de ville selon le même rapport. Par ailleurs, plusieurs établissements moyens et secondaires sont dotés d'appareils mais endommagés.